L'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) a tenu sa première assemblée élective ordinaire, hier, à l'hôtel Lalla Khedidja, à Tizi Ouzou. C'est en présence d'une centaine d'adhérents, des représentants du ministre de la PME-PMI et de la ville que le bureau national de cette organisation patronale, fondée le 18 juin 2003, a renouvelé ses structures organiques et adopté ses nouveaux textes réglementaires ainsi que les bilans moral et financier de l'exercice comptant pour l'année 2003. Lors de son allocution et parlant de la wilaya de Tizi Ouzou, le représentant du ministre de la PME-PMI a assuré que « cette wilaya très dynamique au plan associatif, possède 12 organisations professionnelles, alors que le tissu industriel est passé de 9911 PME en 2002 à 10 950 entreprises en 2003, ce qui représente une progression de 10% ». Pour ce conseiller au ministère de la PME-PMI, ces résultats sont dus aux améliorations qualitatives apportées à l'environnement de l'investissement direct du secteur bancaire et à la mise en place de nouveaux mécanismes juridiques et organisationnels pour la relance de l'entreprenariat en Algérie. Quant au choix de la wilaya de Tizi Ouzou pour tenir les travaux de cette réunion, les responsables de cette association d'entrepreneurs le justifient par « l'état de délabrement du tissu industriel de cette wilaya qui est en récession économique depuis quatre ans ». « Au plan investissement, rien ne s'est fait. Des entreprises ferment ou se délocalisent et cela nous a poussés à vouloir stimuler et redynamiser l'activité économique dans la région », a déclaré Meziane Belkacem, secrétaire général de l'association patronale, lors d'un point de presse organisé en marge des travaux. Pour les responsables de l'AGEA, « le paradoxe est que la wilaya de Tizi Ouzou recèle de grandes potentialités aux plans, du tourisme, de l'agriculture, de l'hydraulique et de l'artisanat », avant de souligner que « l'investisseur est désabusé par les lourdeurs administratives, la mauvaise qualité de la prestation bancaire et l'inaccessibilité au foncier industriel ». Il ressort des débats tenus lors de cette assemblée que l'AGEA ambitionne d'aider à mettre en place une politique de relance de l'investissement et de l'activité industrielle en collaboration avec les pouvoirs publics locaux et centraux. Pour cela, ce regroupement de managers préconise une coopération accrue avec les partenaires tant nationaux qu'internationaux (notamment l'Afrique et l'Union européenne), essentiellement pour la mise aux normes internationales de l'entreprise algérienne.