La Journée internationale des droits des femmes est l'occasion de faire un état des lieux en Algérie et à travers le monde. En Algérie, l'actualité, ces derniers jours, est marquée par une campagne de sensibilisation organisée par de nombreuses associations féministes autour, notamment, du message suivant : «Le 8 Mars n'est pas une fête, mais une occasion pour rappeler les revendications fondamentales liées à l'égalité pleine et entière entre les hommes et les femmes.» Les inégalités perdurent toujours et les discriminations restent nombreuses dans la société algérienne. Les femmes ont dû batailler ferme avant de voir de nombreux droits acquis. En dépit de la ratification en 1996 de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, la réalité continue d'être marquée par une domination masculine et des violences à l'égard des femmes. Les progressistes se battent pour la réalisation de l'égalité entre les sexes dans tous les domaines et pour l'élimination de toute forme de discrimination. Globalement, en Afrique du Nord, la condition des femmes a lentement et difficilement évolué positivement dans le domaine de la santé, des opportunités économiques et de l'éducation. De plus en plus de femmes travaillent grâce, notamment, au combat de longue haleine des progressistes. Au Maroc, la situation de la femme est semblable à celle en vigueur en Algérie. L'exemple de la Tunisie est intéressant à plus d'un titre. Quelques mois après l'indépendance, en 1956, un code de statut personnel progressiste a été adopté, plaçant ainsi la Tunisie dans une position d'avant-garde des pays de la rive sud de la Méditerranée. Ce code interdit la polygamie et la répudiation et institue le divorce aux mêmes conditions et avec les mêmes effets pour les femmes et les maris. Il faut dire qu'à travers l'histoire, il n'y a pas qu'en Afrique du Nord que le combat pour l'égalité a été rude. En Iran, les femmes risquent toujours la prison en cas de non-port du voile. En Amérique latine, les violences sexistes et les féminicides sont en forte hausse. En Suisse, par exemple, il a fallu attendre 1971 pour que le droit de vote et d'éligibilité des femmes soit acquis. Ce n'est que depuis 1988 que les femmes suisses peuvent ouvrir un compte bancaire ou exercer une activité lucrative sans l'accord de leur époux, suite à l'abolition d'une disposition, selon laquelle l'homme est le chef de famille et la femme responsable des tâches ménagères. En 1990, le droit de vote a été introduit au forceps dans le dernier canton suisse. En Russie, aucune loi ne prohibe la discrimination à l'embauche. Les lois ne garantissent ni l'égalité salariale ni ne punissent le harcèlement sexuel sur le lieu de travail. Une liste d'emplois prohibés pour les femmes est toujours en vigueur. En Chine, en dépit de la constitutionnalisation de l'égalité des droits entre les femmes et les hommes, la société reste très attachée aux valeurs patriarcales. Trace d'un héritage de la société féodale, les mentalités ne sont pas toujours favorables à l'égalité des sexes. C'est dire que le combat pour l'égalité entre les femmes et les hommes est universel. Advertisements