La conférence sur le rôle la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) relatif à la sécurité au Sahel s'est tenue hier à Alger. Ont pris part à cette rencontre initiée par l'Algérie des représentants du ministère algérien des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l'étranger et le chef de la Minusma, Al-Ghassim Wane. A cette occasion, ce dernier a indiqué que l'Accord d'Alger «pour la paix et la réconciliation au Mali» signé en 2015 par Bamako et une partie des rebelles «constitue un impératif pour garantir une stabilité durable» dans ce pays de l'Afrique de l'Ouest, selon des propos recueillis par l'APS. Grâce à sa mise en œuvre, les parties signataires de l'Accord au Mali sont parvenues pour la première fois, à «faire taire les armes», a-t-il assuré, soutenant que les violences enregistrées jusque-là sont perpétrées par des groupes terroristes extrémistes. Pour le responsable onusien, le progrès réalisé par les parties au Mali, notamment le redéploiement des forces de sécurité auquel a contribué l'Algérie à travers la formation de ces forces à Kigal, Gao, Tombouctou et Manaka demeure insuffisant, déplorant le retard accusé dans la mise en œuvre des clauses de l'Accord, notamment pour ce qui a trait à la question du désarmement et à la libération et la réintégration des combattants. Entre autres objectifs qui restent à concrétiser, il a évoqué les réformes constitutionnelles qui nécessitent, selon lui, «la pleine mise en œuvre de l'Accord d'Alger et le développement du nord du Mali, ainsi que l'élimination des disparités sociales, en offrant des perspectives prometteuses à la population locale pour un future meilleur». Dans un rapport daté du 15 juillet, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a recommandé d'augmenter la force de paix Minusma d'environ 2000 Casques bleus afin de mieux couvrir le centre du Mali et avec davantage de mobilité. La Minusma est autorisée jusqu'a présent à déployer jusqu'a 13 289 militaires et 1920 policiers. Le 10 juin, le président français Emmanuel Macron a annoncé une amorce de réduction de l'opération militaire antidjihadiste Barkhane au Sahel, où les troupes françaises sont engagées depuis 2013 (opération Serval). Advertisements