Professeur émérite, psychiatre issu de la première promotion de son pays, Farid Kacha est un auteur qui s'interroge sur son métier à travers plusieurs essais. Il est l'un des connaisseurs les plus rigoureux de la psychiatrie algérienne. Praticien respecté, le Pr Farid Kacha est un auteur qui s'interroge sur son métier à travers plusieurs essais. Son dernier ouvrage, Parole de psychiatre, Alger 2001, publié aux éditions Koukou, est d'une suprême importance pour comprendre une fonction «ingrate». L'auteur, qui a entamé son travail pendant le premier confinement, explicite sa démarche dès le prologue : «Je propose dans un premier temps de m'accompagner dans cette lutte contre l'oubli, de m'accompagner dans ma recherche des moyens me permettant de solliciter, puis surtout d'ordonner mes souvenirs afin que je puisse arriver tout le long de cet ouvrage à vous familiariser avec les inquiétudes, les regrets, les angoisses et les intérêts liés au métier de psychiatre.» L'essayiste, qui a pratiqué son métier pendant cinquante ans, précise que la réflexion qu'il propose de son métier ne peut se faire sans évoquer sa propre «trajectoire de vie» et de sa «rencontre avec la psychiatrie et des multiples réflexions que ce métier (lui) a permis de côtoyer». Faisant partie de la première promotion de psychiatres de l'Université algérienne, le Pr Kacha souligne que tout a été lancé sui generis par de jeunes praticiens algériens entreprenants qui s'étaient fait fort de tout construire dans un pays où l'Ecole de psychiatrie d'Alger, au racisme assumé, avait «rayonné» pendant longtemps sur tout le Maghreb colonial. Dans le premier chapitre de son essai, le praticien propose d'évoquer la «parole en souffrance» à travers plusieurs profils. Lire la suite de l'article dans l'édition papier Advertisements