Attendu depuis 2014, le Plan directeur d'aménagement urbain (PDAU) englobant les communes de Boumerdès, Tidjelabine et Corso n'est toujours pas approuvé, accentuant ainsi l'anarchie urbanistique dans ces localités. Elaboré en 2019, cet instrument de planification à l'horizon 2033 a été examiné par l'APW en avril dernier. L'assemblée y a émis plusieurs réserves levées quelques mois plus tard par le bureau d'étude en concertations avec les parties concernées dont la DUC et les APC concernées. Après moult réticences, l'APC de Corso a levé son veto le mois passé après les modifications des clauses liées notamment à la hauteur des constructions. Malgré cela, la mise en application de ce plan visant à garantir un développement harmonieux et équilibré dans les trois municipalités n'est pas encore intervenue. «Les plans actuels sont saturés depuis 2010. Et plus de 20 POS ne sont pas encore approuvés à cause de cette situation qui a généré le blocage d'énormes projets et amplifié le phénomène des constructions illicites. Il y a des plans qui contiennent des contradictions et on ne peut remédier à ce problème sans l'approbation du PDAU», explique un cadre à l'APC de Boumerdès. Et d'ajouter : «Une réunion avait été programmée pour la semaine passée au niveau du secrétariat général de la wilaya afin de débattre de ces questions. Elle a été hélas reportée à la dernière minute». Outre l'anarchie urbanistique, la non actualisation des plans de l'urbanisme a retardé le lancement de plusieurs projets d'investissement. A noter enfin que le nouveau PDAU vise à «préserver les réserves foncières et à faire de Boumerdès une technopole de haute technologie avec une croissance urbaine centralisée autour des chefs-lieux et des agglomérations secondaires d'El Karma, Ben Rahmoune et Ben Bakhta». Advertisements