Le tribunal criminel d'Adrar a prononcé, avant-hier, une peine de cinq ans de prison ferme contre l'activiste Mohad Gasmi, en détention provisoire à la prison d'Adrar depuis juin 2020, a indiqué Comité national pour la libération des détenus (CNLD) sur sa page Facebook. Le procureur de la République près ledit tribunal a requis une peine de 7 ans de réclusion criminelle et 500 000 da d'amende. Il lui est aussi interdit d'exercer son droit de vote. Il s'agit d'une seconde affaire dans laquelle Mohad Gasmi est poursuivi pour «apologie du terrorisme», en lien avec des publications sur Facebook, a indiqué Me Zahi Saïd, dans une déclaration à Radio M, notant que les faits liés à cette affaire remontent à janvier 2018. Lors de son procès, Mohad Gasmi a rejeté en bloc l'accusation retenue contre lui, a-t-il ajouté. «Le collectif de la défense a prouvé que le ''crime'' n'est pas fondé et que l'accusé Mohad Gasmi est un militant politique pacifique qui active dans le mouvement associatif depuis des années, notamment dans les mouvements pour la défense des chômeurs du Sud», a précisé Me Zahi Saïd. «Mohad Gasmi a mené sa lutte dans le cadre réglementaire et dans le respect des lois de la République et la sauvegarde de l'Etat algérien», a-t-il souligné. Ce dernier a fait savoir que le collectif de défense va interjeter appel. La semaine précédente, le procureur général près le tribunal d'Adrar avait requis dix ans de prison ferme à l'encontre du militant Mohad Gasmi. Me Abdelghani Badi, un des membres du collectif de défense, avait souligné que le tribunal d'Adrar a demandé un complément d'enquête dans le cadre de la première affaire. Le militant Mohad Gasmi a été placé sous mandat de dépôt dimanche 14 juin 2020, sur ordre du juge d'instruction près le tribunal d'Adrar. Le défenseur des droits humains Mohad Gasmi, connu aussi pour son opposition à l'exploitation du gaz de schiste, a été interpellé le 8 juin et placé en garde à vue le jour même. Advertisements