Au cours d'un meeting qui s'est tenu jeudi à la salle de cinéma Doui, au chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla, Abdallah Djaballah, chef du parti El Islah, a d'emblée ouvert les hostilités sur « les tenants du pouvoir ». Djaballah fera remarquer que la démocratie est aujourd'hui encore bafouée et le citoyen humilié tandis que les partis, apprivoisés, sont devenus de simples instruments en charge d'adopter et de voter des lois. Continuant sa diatribe contre le Pouvoir actuel, il invitera le chef de l'Etat à cesser de se lamenter sur les maux qui rongent la société car, poursuivra l'orateur, il ne reste pour un chef d'Etat qui détient tous les pouvoirs que le devoir d'agir contre les suceurs du sang du peuple. Faisant allusion aux récentes déclarations à propos du projet d'amnistie générale, Djaballah se montrera très virulent en affirmant que ce projet devra tenir compte de toutes les catégories de citoyens impliqués dans la crise. Ces derniers devront bénéficier du droit à une citoyenneté totale, sans quoi ce projet restera à l'état de slogan jugeant que ces déclarations marquent un éloignement évident du principe de réconciliation nationale.