La filière avicole est frappée de plein fouet par la crise dans la wilaya de Mostaganem. Plus de 300 aviculteurs viennent de mettre la clé sous le paillasson, après avoir subi des pertes très importantes, suite à la cherté du poussin et de l'aliment, selon les professionnels du secteur. Si le prix du poulet a atteint, ces derniers temps, un niveau astronomique, ce n'est pas un simple hasard. En effet, cette hausse considérable est due à la faillite déclarée de nombreux producteurs qui ne parvenaient plus à équilibrer leur finance. Lors de notre visite effectuée au niveau de plusieurs poulaillers implantés dans la wilaya de Mostaganem, de nombreux aviculteurs nous ont annoncé que plus de 300 petits et moyens éleveurs ont mis la clé sous le paillasson. Selon eux, les causes de cette faillite sont liées en plus de la crise de la Covid-19, aux prix du poussin qui est cédé à 200 DA l'unité et la nourriture qui se chiffre à 7000 DA le quintal. Certains, qui gardent toujours espoir, s'accrochent, tant bien que mal, à leur activité, malgré les pertes colossales, en attendant que les choses reviennent à la normale, indique-t-on. «Les pouvoirs publics doivent prendre des décisions en urgence», plaident nos interlocuteurs. La raison évoquée : les prix sont impactés par la flambée des matières premières entrant dans la fabrication de l'aliment de volaille au niveau du marché mondial. Il y a lieu de signaler que le prix du poussin est passé de 120 DA à plus de 200 DA. A long terme, pour la baisse des prix, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a assuré dernièrement les professionnels de la filière que le marché de cette filière sera stabilisé durant le mois en cours par le lancement d'un programme de production de maïs conformément à la feuille de route du secteur 2020-2024, notamment la lutte contre la spéculation. La courbe ascendante du prix du poulet de chair sur le marché des viandes blanches a dépassé ces derniers jours la barre des 500 DA/kg dans la plupart des communes de la wilaya. Advertisements