Aux yeux des juristes et fiscalistes de la Commission indépendante pour la réforme de la fiscalité internationale des entreprises (ICRICT), la carte mondiale de la pollution au carbone se confond parfaitement avec celle des inégalités économiques, tant au sein des pays qu'entre eux. Un engagement mondial en faveur de l'élimination nette des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050 tout en mettant l'ensemble du système fiscal au service de la transition climatique est ce que la Commission indépendante pour la réforme de la fiscalité internationale des entreprises (ICRICT) aspirait obtenir des 197 pays ayant pris part à la conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP26) qui s'est tenue du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow, en Ecosse. Comme pour celle d'il y a 5 ans (COP21), la désillusion de l'ICRICT qui œuvre en faveur de solutions fiscales justes, efficaces, durables et favorables au développement dans le monde s'avérera aussi grande. «L'accord mondial sur la taxation des multinationales est une occasion manquée de générer 100 milliards de dollars supplémentaires de recettes fiscales pour financer la lutte contre le réchauffement climatique», s'offusque-t-on d'emblée dans un communiqué transmis à notre rédaction par Lamia Oualalou, représentante de cette commission dont le siège est à Mexico. «Nous avons besoin d'un plan d'action fiscal ambitieux et complet conçu pour réduire les émissions de carbone, mais la charge ne doit pas être supportée par les citoyens moyens alors que les multinationales et les plus riches de notre société ne paient pas leur juste part», y insiste-on. Retrouvez l'intégralité de nos articles sur la version papier Advertisements