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Walid Joumblatt. Leader du Parti socialiste progressiste (PSP)
« Il faut un système laïque »
Publié dans El Watan le 17 - 04 - 2005

Walid Joumblatt a succédé à son père Kamel, assassiné en 1975, à la tête du Parti socialiste progressiste (PSP), fonction à laquelle il n'était pas du tout préparé. En tant que chef de la communauté druze, il jouit d'un grand respect au Liban. Depuis l'assassinat de Rafic Hariri, il a quitté sa résidence de Beyrouth pour aller vivre dans son palais de Moukhtara, dans la montagne du Chouf, à 80 km de la capitale. C'est là où nous l'avons rencontré.
Monsieur Walid Joumblatt, depuis que vous êtes à la tête du PSP, vous avez traversé des situations dramatiques : la guerre civile, l'occupation israélienne. Quelle comparaison faites-vous avec la situation actuelle ?
C'est une situation délicate et très intéressante dans l'histoire du pays. Même le pays a retrouvé sa vocation démocratique, mais en même temps il ne faut pas oublier les constantes. Le Liban est un pays arabe dont il faut protéger la restauration et l'existence, ainsi qu'il faut rétablir des relations équitables avec la Syrie, s'éclaircir et combattre le chauvinisme libanais antisyrien.
Y a-t-il aujourd'hui un risque de guerre civile ?
Il ne peut pas y avoir un risque de guerre civile. La question est simplement de protéger la résistance. Nos vies, nos âmes seront à la disposition du Liban et de la légalité libanaise, pour les coups durs et en cas d'attaque israélienne. Il ne peut y avoir un risque de guerre civile.
Les Syriens achèveront leur retrait le 30 avril. Comment voyez-vous les relations syro-libanaises à l'avenir ?
Ces relations étaient bien définies dans les accords de Taef et on avait fait à l'époque un traité de coopération et d'amitié avec la Syrie, lequel prévoit que le Liban ne doit pas être une base qui pourrait abriter les éléments des courants politiques qui viseront la déstabilisation de la Syrie, et ça c'est mon opinion. Et je rappelle le passé quand il y avait les tentatives de certains acteurs libanais d'entraîner le Liban dans des girons américano-israéliens. On a eu des problèmes, la guerre civile au Liban. Nous étions alors aux côtés de la Syrie.
Maintenant que la Syrie se retire, pensez-vous que les élections législatives auront lieu à la date prévue ?
Ecoutez, je l'espère. C'est mieux d'avoir les élections législatives dans les délais.
Et si elles n'ont pas lieu dans les délais, que pourra-t-il arriver ?
Ce sera l'incertitude. Ce sera le marasme économique. Les gens vont se fatiguer.
Après l'assassinat de Rafic Hariri, les Libanais ont su montrer qu'ils sont en mesure de dépasser le confessionnalisme et le communautarisme après de grandioses manifestations. Pensez-vous que cet esprit va perdurer ?
Il y a eu l'attentat, il y a eu la manifestation libanaise contre les assassinats. Maintenant, il faut penser à se renforcer pour consolider le futur. Il faut donner à cette jeunesse un avenir, un système professionnel pour l'avenir. Il faut un système laïque. C'était en tout cas la pensée de mon père. Maintenant, si on doit continuer dans le confessionnalisme, il faut en discuter un de ces jours. Comment changer de système politique ? Pacifiquement, bien entendu.
Croyez-vous qu'Israël va profiter du retrait syrien pour tenter de se réimposer au Liban ?
Se réimposer au Liban, écoutez, je crois que je ne le leur conseillerais pas, parce qu'ils ont eu des tentatives désastreuses. On les a chassés. C'est le seul pays arabe qui a chassé Israël, lequel s'est retiré sans poser de conditions préalables.
On parle beaucoup du désarmement du Hezbollah. Est-ce un sujet qui risque d'envenimer les relations interlibanaises ?
Moi, je suis contre le désarmement du Hezbollah. Seul un dialogue constructif pourra aboutir à une solution. Pourquoi le désarmer ? Le Hezbollah nous dit que les armes sont à la disposition de l'Etat libanais, de la nation libanaise pour nous défendre. Je dis bien, pour nous défendre. Pourquoi désarmer ? Je n'ai pas compris. On peut trouver une formule pour les incorporer dans l'armée libanaise, ni plus ni moins.


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