En dépit de son rôle particulier quant à la préservation de la mémoire collective, le service de l'état civil connaît une situation de déliquescence prononcée à laquelle il faut remédier. C'est le constat fait par de nombreux intervenants lors d'une journée d'étude sur l'état civil organisée hier conjointement par l'administration de la wilaya et la cour de justice de Médéa. Considérée comme un segment important de la mémoire collective, car portant sur des événements qui intéressent l'individu depuis sa naissance jusqu'à son extinction, l'état civil n'en continue pas moins de souffrir de nos jours de multiples faiblesses qui se sont exacerbées au cours de ces dernières années. « La mission de service public ne peut être entière que si certains préalables sont respectés, et il faut pour cela revoir le fonctionnement de certains services dont celui de l'état civil. » C'est d'ailleurs avec un soupçon de nostalgie qu'a été évoquée la période où la tenue des registres de transcription des actes d'état civil était confiée à des agents qui excellaient dans l'art de la calligraphie. La situation de déliquescence de ce service peut être observée à chaque instant et à travers tout document qui en est émis, aussi bien en ce qui concerne la lisibilité de l'écriture, l'orthographe des noms transcrits que l'état de conservation des registres. Constituant une première source de connaissance des caractéristiques de la population (âge, sexe, résidence, situation matrimoniale...), de l'état civil qui sont une référence pour l'analyse démographique et les prévisions économiques et sociales. Pour répondre aux exigences de sa mission, les pouvoirs publics vont mettre les moyens appropriées grâce à la mise en place des équipements nécessaires tels que micros, armoires de sécurité, espaces propres et spacieux. Aussi, est-il souligné l'intérêt qui sera donné à ce service pour éviter les sources de fautes constatées dans l'acte d'écriture qui n'a pas été sans causer un tort à la crédibilité de l'administration.