La bibiliothèque Ben Cheneb, relevant de l'archevêque d'Alger, vient d'organiser une conférence-débat portant sur la traduction des œuvres littéraires arabophones algériennes. Le conférencier, le père Marcel Bois, auteur de nombreuses traductions, notamment celles du défunt Benhadouga, n'a pas manqué de relever les difficultés propres à une telle entreprise « mais qui reste avant tout une passion ». « La traduction se contente d'améliorer l'original », dira-t-il lorsqu'il évoquait les nombreux textes qu'il a traduits depuis depuis 1971, et dont le « coup de starter » a été le Vent du Sud de Benhadouga. En Algérie depuis 1961, le père Marcel Bois a traduit de nombreux auteurs algériens dont le plus prolixe, à ses yeux, demeure Waciny Laâredj. « Mais c'est Benhadouga qui m'a le plus marqué. Il m'a invité chez lui dans la région des Babors et je lui ai rendu la pareille, chez moi en Savoie, où il a passé quelques jours de vacances », dit-il, ému. Un débat de haute facture a ponctué cet après-midi « très spirituel » de l'avis des présents, notamment l'archevêque d'Alger, Henry Tessier, et l'ambassadrice de Corée du Sud qui s'est révélée une excellente francophone. Dirigée par Mme Hocini, la bibliothèque Ben Cheneb (à proximité de Sidi Abderrahmane) accueille gracieusement les jeunes lycéens des alentours, en particulier ceux des classes de terminale.