Mardi 9 mai, à huit heures précises un huissier de justice se présente au siège du CNES pour remettre aux responsables syndicaux deux convocations à comparaître en référé heure par heure, suite à deux plaintes émanant du recteur de l'université. La première relative à la non-représentativité du syndicat -qui devrait être jugée le 27 mai prochain- , la seconde portant sur l'illégalité de la grève dont le préavis aura été déposé il y a de cela 8 jours, comme le prévoit la réglementation. C'est ce qui ressort d'un communiqué signé par le chargé de l'information du syndicat enseignant. Ainsi, dans la matinée d'hier, le coordinateur de la section locale, accompagné des membres du bureau de section aura été entendu par un juge de la chambre administrative. Dans la foulée, le CNES lancera un appel pressant à l'ensemble des adhérents et des enseignants non affiliés en vue de se réunir en assemblée générale extraordinaire au niveau de l'ex ITA. Ainsi, le ministère de l'enseignement supérieur vient de franchir une nouvelle étape qui risque de durcir davantage le mouvement, voire de mener droit vers un blocage des examens de fin d'année. Mauvaise foi Une perspective que redoutait l'ensemble de la communauté universitaire. Ce qui incitera quelques enseignants à adopter une attitude pour le moins timorée. En effet, discrètement, ils seront quelques uns à avoir tenté d'organiser leurs examens de fin d'année en pleine période d'enseignement afin de ne pas être inquiétés en cas de déclenchement de la grève, samedi prochain. En agissant ainsi, ils pourront se prévaloir d'avoir bouclé l'année universitaire et de se solidariser avec leurs collègues du CNES qui projetaient de ne pas remettre les notes de fin d'année, voire de ne pas effectuer les contrôles. Une attitude qui aura pour effet de contrarier nombre d'étudiants, qui, flairant la mauvaise foi et la grossière manœuvre, ne se rendront pas aux salles d'examen. A l'annonce de l'action en référé décidée certainement en coordination avec la tutelle, voire sur instruction de cette dernière, les enseignants n'auront d'autre alternative que celle de rejoindre en force le mouvement initié par le CNES.