Le bon sens aurait voulu que les bonnes chutes de pluie de cette année se traduisent positivement sur le prix des fruits et légumes, et que les citoyens eurent droit au moins à une période de grâce où les fruits et légumes de tout genre seraient accessibles à tout un chacun. Malheureusement, une logique propre à nous en a décidé autrement, puisque malgré ces données hautement favorables à l'amélioration du pouvoir d'achat, le citoyen assiste impuissant à des faits diamétralement opposés à ses attentes. En effet, le prix des fruits et légumes, ainsi que des viandes, a connu en avril dernier un bond sans précédent, et aller faire ses courses dans n'importe quel marché de la ville, était devenu la hantise des chefs de famille, tant l'approvisionnement en denrées nécessaires relevait désormais du chimérique. En effet, si les prix ont connu durant cette semaine un léger recul, ils ont atteint par contre, lors des semaines précédentes, des paliers non franchis auparavant. L'exemple le plus ahurissant concerne les tomates, qui ont atteint même les 100 DA/kg et qui a reculé cette semaine jusqu'à 70 et même 50 DA par endroits. La pomme de terre n'a pas échappé à cette hausse, aussi légère fut-elle, et a atteint même les 50 DA pour revenir à 35 DA, qui restent un prix relativement élevé, vu la saison pluviale qu'a connue la région. L'augmentation la plus ahurissante reste celle du poivron, qui même hors saison, n'a jamais connu un prix aussi élevé que celui affiché chez nos commerçants depuis quelques mois, puisqu'il aura frôlé les 200 DA pour se rétracter en cette fin de semaine jusqu'à 120 Da. Les carottes, non plus, n'ont pas échappé à cette frénésie, puisque leur prix aura connu une augmentation sans pareille et elles sont cédées dans les marchés de la ville à 70 DA. Côté fruits aussi, la ménagère n'a pas été non plus gâtée, puisque le prix des pommes oscille entre 120 et 150 DA, alors que même les bananes ont connu une augmentation de près de 30 à 40 DA et sont actuellement cédées à 100 voir 120 DA, et ce n'est même pas la meilleure qualité. Pour ce qui est des viandes, la viande rouge connaît une certaine « stabilité », même si les prix restent encore élevés, elles n'ont pas (encore heureux) connu des hausses dans les prix, alors que les viandes blanches ne cessent leur progression effrénée, à l'image du poulet qui est cédé jusqu'à 280 DA/ kg, les escalopes de dinde sont vendues à 500DA/kg. Les citoyens, quant à eux, ne cessent de se poser des questions sur ces hausses injustifiées et irraisonnables devant des justificatifs de plus en plus difficiles à... gober. Certains avancent des théories, telles que les grossistes essaient de stocker les légumes surtout pour créer une certaine tension sur le marché et écouler la marchandise aux prix qui leur conviennent, d'autres disent que les agriculteurs essaient de laisser reposer leurs terres, en vu d'autres échéances agricoles. En attendant, les légumes et fruits sont devenus un luxe que beaucoup ne peuvent plus s'offrir.