Après l'appel lancé par les coordinations de l'Ouest et de l'Est du syndicat national des enseignants du supérieur (CNES) d'observer une journée de protestation, le 8 mai, concernant la prime spécifique de zone et la déclaration du CNES de l'université Mentouri de Constantine à travers laquelle les membres du bureau local se démarquent en appelant plutôt à respecter les résolutions du conseil national du 14 avril dernier, le bureau national du CNES est, à son tour, monté au créneau en annulant cette journée de protestation. Dans un communiqué daté du 30 avril dernier, le bureau national rappelle ainsi à l'ordre les coordinations de l'Ouest et du Centre en annulant leur décision et convoque une réunion extraordinaire du conseil national les 26 et 27 mai. L'ordre du jour de cette réunion extraordinaire du conseil national du CNES, moins d'un mois et demi après le dernier conseil national qui s'est tenu à l'université de Constantine au lendemain de l'organisation de deux journées d'étude relatives au statut de l'enseignant chercheur les 12 et 13 avril dernier, serait notamment lié, nous dit-on, aux « revendications des enseignants et au retard de la tutelle dans l'exécution de ses promesses vis-à-vis du syndicat », mais selon une source proche du CNES de Constantine, « c'est vraisemblablement le clash provoqué par l'initiative des coordinations de l'Ouest et du Centre au sein du CNES qui a incité le bureau national de convoquer une réunion extraordinaire du conseil national, d'autant que les coordinations ne sont pas des instances de décision ». Réuni le 28 avril dernier, le bureau local du syndicat des enseignants du supérieur a rendu public, le 1er mai dernier, une déclaration dans laquelle il a réitéré son attachement à l'option du dialogue décidée à l'issue du conseil national du 14 avril dernier pour faire aboutir les revendications du CNES, à savoir le statut de l'enseignement, le logement, et la démocratisation de l'université, notamment, et a appelé les enseignants de l'université Mentouri à « rester vigilants et à se mobiliser autour de la plateforme des revendications du CNES ». De l'avis de certains syndicalistes du bureau local, le CNES de l'université Mentouri a refusé d'adhérer à l'appel des coordinations de l'Ouest et du Centre pour observer une journée de protestation le 8 mai 2005 conformément à la déclaration du bureau national datée du 14 avril dernier qui stipule que « le CNES continuera à privilégier les moyens civilisés de traitement des problèmes et conflits par l'utilisation du dialogue et de la négociation » et rappelle qu'un autre conseil national devait être organisé prochainement « pour dégager un programme d'action ». Pour d'aucuns, la « sortie » des coordinations de l'Ouest et du Centre a failli, semble-t-il, diviser le CNES et atomiser ses instances d'où l'appel lancé par le bureau national dans son dernier communiqué du 30 avril 2005 dans lequel il convie l'ensemble des enseignants du supérieur à se mobiliser autour de leur syndicat pour « préserver son unité ».