Sur l'axe Blida-Médéa, à quelque 4 km de la grande intersection Sud-Ouest, commencent les gorges de la Chiffa. C'est au milieu du paysage féerique de ces dernières que se situe la fameuse halte dénommée Ruisseau des singes. Des centaines de voitures, dans les deux directions, marquent un arrêt de plus en plus imposé par l'attrait qu'offrent des singes magots, proliférant dans leur région de prédilection formée d'un relief accidenté difficile d'accès, au milieu de cascatelles, nombreuses par la bénédiction d'une courbe pluviométrique reprenant vers le haut et des végétaux avec des espèces rares dont plusieurs sont protégées. Cependant, la réalité est cette manie d'adultes inconscients qui procèdent au lavage, et au nettoyage à l'aide de produits assassins pour la flore et polluant l'eau se dirigeant vers les carrés, espaces et les arbres qui s'y alimentent. Cet outrage à la nature devrait être fortement verbalisé ! Les jeunes s'adonnant au commerce de cacahuètes, fruits divers, chocolats et gâteaux que les « touristes » proposent aux singes deviennent légion et portent atteinte à l'esprit naturel de la sauvegarde des espèces. Plus grave encore, depuis quelques jours, la route nationale dans son tracé sinueux subit le décapage de la chaussée alors que sont état était jugé bon et qu'il n'y avait pas urgence. L'entreprise, ayant son siège à Koléa, dépose les gravats sur les côtés jugés larges, au bord de certains ravinements, sur la route secondaire du contournement du long tunnel. C'est la pollution assurée d'un des meilleurs sites offerts au nord du pays ! Le goudron, produit à l'origine visqueux, huileux, atteindra inévitablement la nappe d'eau en contrebas comme c'est déjà le cas pour les petits calibrages au pied des montagnes. Il ne restera point de ruisseau ni de singes au rythme où vont les choses dans cet espace dit protégé si les brigades existantes (?) du parc ne peuvent sévir.