Les plages accueillent les premiers estivants Bien avant l'ouverture officielle de la baignade, les premiers estivants commencent déjà à être là, sur les 80 kilomètres du littoral témouchentois. La grande ruée est cependant attendue pour plus tard, sur deux autres plages nouvellement ouvertes. Il s'agit, à l'est, de Madagh 2 qui désengorgera la toute voisine Madagh 1, en territoire oranais, voire la corniche oranaise, en direction des plages du témouchentois. L'accès de Madagh et de la corniche oranaise a été également ouvert aux Témouchentois à partir de Bouzedjar par une route en voie d'achèvement. A l'ouest et grâce à l'élargissement de la voie d'accès de Ouardania (Oulhaça), cette dernière va être enfin ouverte, ce qui ramènera le nombre de plages surveillées et équipées à 17. Avant 2002, de 13 elles étaient passées à 15. Cette année, la poursuite de la mise à niveau des sites balnéaires en matière d'aménagement et d'équipement a nécessité la mobilisation de 31 972 346 DA dont les 2/3 ont profité à Madagh, contre 16 089 500 DA en 2004. Six plages vont demeurer interdites à la baignade pour diverses raisons dont la difficulté d'accès. La plus belle d'entre elles, Sbiat, profitera encore cet été aux audacieux adeptes du camping sauvage avant qu'elle ne tombe sous la coupe des Saoudiens auxquels elle va être concédée. En 2004, la Protection civile a estimé l'affluence à 5 342 775 estivants, avec, en août, une moyenne de 96 000 personnes par jour. Les prévisions pour 2005 tablent sur 6 millions d'estivants compte tenu de l'ouverture des deux plages précitées et des investissements consentis. Si ces derniers ont, certes, grandement amélioré la situation, quelques points noirs demeurent, en particulier en matière d'insuffisance des structures d'hébergement, le rejet de déchets et de gravats au niveau des accotements des routes ainsi qu'en lisière des forêts et la présence d'eaux usées à l'embouchure des oueds El Malah, Tafna et Bouzedjar, respectivement au niveau des plages de Terga, Rachgoun et Bouzedjar 1. Notons que les activités de services des plages, 66 au total, vont être mises en adjudication le 10 mai. Elles concernent les parkings, les locaux commerciaux et droits de place ainsi que les solariums et les sports nautiques. Il reste que ces concessions ne sont pas toujours allées sans inconvénients, tel le non-respect par les concessionnaires des clauses des cahiers des charges. Par ailleurs, si les campings communaux de Rachgoun 2, Oued El Hallouf et Sassel ont été concédés, le terrain de Madagh ne l'est pas encore. Pour rappel, l'offre en matière de structures d'hébergement est de 7 établissements seulement avec une capacité de 954 lits, ce qui va encore favoriser l'émergente pratique de l'hébergement chez l'habitant, une solution qu'il y a lieu d'encourager avant de la réglementer par des mesures flexibles plutôt que de lâcher intempestivement, comme cela a été fait, les services des impôts contre les propriétaires des habitations louées. Si l'on veut que le tourisme devienne une source de richesse et un facteur de développement, il s'agira de mettre en place une stratégie touristique plutôt que de recourir à une désuète réglementation pénalisant toute volonté d'enrichissement. Les contraventions en baisse A l'occasion de la célébration de la Semaine arabe de la circulation routière, la sûreté de wilaya de Aïn Témouchent a communiqué des tableaux statistiques comparatifs sur les accidents de la route, durant les quatre premiers mois de 2004 et de 2005 ainsi que sur le paiement des amendes. Il ressort des documents remis à la presse qu'il a été enregistré 3 morts et 104 blessés en 2004 et, en 2005, le même nombre de décès ainsi que 97 blessés, ce qui n'indique aucune évolution notable. Mais, le plus remarquable concerne le recouvrement des amendes, ce qui devrait réjouir le ministère des Finances. Ainsi, si 5 949 amendes ont été payées en 2004, 5 249 n'ont pas été recouvrées, pour ce qui est de 2005, ce sont 9 183 amendes qui ont été honorées contre seulement 1 667 qui ne l'ont pas été. Par ailleurs, à examiner les chiffres, on s'aperçoit que si le nombre des contraventions se maintient mensuellement entre 2 000 et 3 000 en 2004, pour ce qui est de 2005, il est allé à la baisse, passant de 4 000 à 1 000 entre janvier et avril. Ce qui dénote de l'effet dissuasif de la nouvelle réglementation en matière de circulation routière et explique pourquoi les contrevenants s'empressent de payer les amendes infligées.