Al'issue du rapport sur les droits de l'homme en Tunisie, les trois organisations de défense des droits de l'homme, qui ont fait partie de la mission d'enquête internationale, appellent les autorités tunisiennes à tout mettre en œuvre d'ici au sommet pour que les droits de l'homme soient respectés et protégés, pendant et après le rendez- vous de novembre prochain. Une série de recommandations est alors adressée au gouvernement tunisien qui doit procéder à la reconnaissance légale de l'ensemble des ONG des droits de l'homme non encore reconnues, à lever l'ensemble des poursuites judiciaires, à réaliser de manière durable et permanente la liberté d'association en Tunisie. Il est également exigé du gouvernement tunisien de libérer les personnes condamnées de manière arbitraire dans les affaires dites des « internautes de Zarzis » et de « l'Ariana », permettre la libre circulation de l'information, notamment l'accessibilité à des sites internet à contenu politique, libérer les prisonniers d'opinion détenus de manière arbitraire, mettre en œuvre les recommandations formulées par les mécanismes onusiens de protection des droits de l'homme, engager une réforme du code de la presse afin de suspendre les procédures de « récépissés » liées à la publication de périodiques, de livres ou autres textes imprimés ou documents audiovisuels.