Le procès en première instance opposant un enseignant du technicum Djillali Liabès de Hassi Messaoud à quatre de ses élèves a été reporté au 22 mai vu l'absence d'un des mis en cause. Cette affaire qui fait les gorges chaudes dans la ville du pétrole remonte au début de la semaine. Selon des témoins oculaires, l'enseignant a été poursuivi samedi dernier et frappé au visage par une quinzaine d'élèves. Ayant déposé plainte au commissariat de la daïra, ledit enseignant incriminera quatre élèves sur les quinze qui seront auditionnés par la police et présentés mercredi devant le parquet. Selon le témoignage d'un des incriminés, l'enseignant aurait proféré de violentes accusations et calomnies à l'encontre de plusieurs élèves à la sortie d'un examen. S'étant défendu de l'avoir fait, l'enseignant aurait alors déclaré que l'affaire serait réglée en dehors de l'établissement scolaire. Et ce fut chose faite. Quinze élèves l'ont appréhendé dans la rue, le ton est monté et une main est venue le frapper à l'œil. En signe de solidarité, les enseignants du technicum ont alors déclenché une grève de trois jours et n'ont repris le travail qu'hier. Les enseignants sont formels, ils ne superviseront pas les épreuves du bac blanc étant donné que les agresseurs de leur collègue sont des élèves de terminale. Seules les 1er et 2e AS reprendront les examens de fin d'année. Le report des examens de leurs enfants, autant que la recrudescence de la violence en milieu scolaire à Hassi Messaoud, suscite l'inquiétude des parents d'élèves qui est à son paroxysme en cette fin de semaine. Contacté pour plus d'informations sur les décisions prises par sa direction en vue de maîtriser la situation, le directeur de l'éducation reste injoignable.