Les places publiques et les rues du centre-ville de Annaba grouillent de malades mentaux, mendiants et enfants abandonnés, livrés à leur triste sort. La mode est aux femmes qui, accompagnées de petites filles en âge d'être scolarisées, hantent les arrêts obligatoires automobilistes. La main tendue, ces fillettes de 8 à 12 ans, aux traits endurcis et au regard malicieux, apostrophent les conducteurs de véhicule dans l'espoir de leur soutirer quelques sous. Cette mode, dite « mendicité aux feux tricolores », est également le métier de plusieurs adultes dont des clochards et des alcooliques.