La bête immonde est toujours là. En effet, le terrorisme islamiste a encore frappé, cette fois dans la région de Khenchela. Onze soldats, la plupart de jeunes appelés, ont été tués dans une embuscade tendue par des criminels du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), lié à Al Qaîda. Onze familles ont été endeuillées par l'hydre intégriste. Ce sont des innocents qui viennent allonger la longue liste des victimes d'une barbarie déclenchée par Abassi Madani et son acolyte Ali Benhadj lorsqu'ils avaient décidé l'extermination du peuple algérien parce que celui-ci ne voulait pas adhérer à leur projet rétrograde. La tragédie de Khenchela vient rappeler à point nommé que le terrorisme islamiste n'est pas mort et qu'il refuse de désarmer. Elle vient contredire la version officielle selon laquelle la paix est quasi totale à travers tout le territoire national. Mais que veulent ces mercenaires ? Ils n'ont plus aucune chance de s'emparer du pouvoir pour créer leur « Etat islamique » et ils le savent. La résistance populaire et les forces de sécurité ont brisé leur rêve nihiliste. Aujourd'hui, il n'est plus question que le péril vert reprenne du poil de la bête, mais les rares « fous de Dieu » qui restent continuent de faire mal. Ils ont choisi ce moment pour frapper sans doute pour faire croire à la délégation d'Amnesty International (AI) - qui les traite d'opposants armés - qu'ils sont toujours puissants et qu'ils sont réellement des « opposants armés » qui ne s'attaquent qu'aux militaires et pas des monstres qui éventrent des femmes et brûlent des bébés. Ça ne tombera pas dans l'oreille d'un sourd. AI aura entendu ce qu'elle voulait entendre. Dès l'apparition de la violence en Algérie, elle a pris fait et cause pour les « khmers verts », se faisant le propagandiste zélé de la thèse du « qui tue qui ? ». Jusqu'à ce jour, ses envoyés n'ont pas émis le vœu de rencontrer les représentants des victimes du terrorisme ou ces patriotes qui ont protégé et défendu les populations civiles isolées vivant dans les douars et les petites agglomérations. A leurs yeux, et sans qu'ils le disent, ce sont uniquement des mercenaires à la solde de la junte militaire. C'est un comportement qui n'a pas contribué à apporter l'apaisement. Au contraire, il a jeté de l'huile sur le feu. Les terroristes ont été encouragés et ont redoublé de férocité depuis qu'on leur a raconté qu'ils ont été privés de leur victoire à la suite des élections législatives de décembre 1991. C'est pourquoi, il existe des groupuscules qui y croient encore et qui, de ce fait, continuent à semer la terreur et la désolation, le tout accompagné de racket.