Les secteurs de l'éducation nationale, de la formation professionnelle et de l'enseignement supérieur enregistrent une avancée considérable et le mouvement de réforme se poursuit dans ces domaines, explique le chef du gouvernement dans sa déclaration de politique générale. Pour le premier département, c'est grâce, selon le bilan de M. Ouyahia, aux importants moyens mobilisés par l'Etat et à la progression de la réforme que le secteur en question a et continue de développer ses capacités. L'évolution du nombre d'élèves scolarisés se caractérise par une baisse continue des effectifs du cycle fondamental en liaison avec la baisse du taux de croissance démographique apparue depuis quelques années déjà, mais aussi par une hausse permanente des effectifs du cycle secondaire. Le secteur de l'éducation, qui a adapté, l'année dernière, les programmes des deuxièmes années primaire et moyenne, s'apprête à le faire pour d'autres années, notamment les troisième et quatrième années primaires. Le cycle préscolaire est en voie de préparation. Cette démarche s'accompagne de la production de nouveaux manuels (48 millions en 2004) de la formation de nouveaux enseignants avec des niveaux plus adaptés et du recyclage des personnels en place (près de 2000 inspecteurs et 45 000 enseignants l'année dernière). La dotation des établissements scolaires en moyens informatiques se renforce. L'enseignement de la langue française en deuxième année primaire a effectivement été, rapporte le document, instauré. Les écoles privées sont sorties de la situation de fait et sont en cours d'encadrement réglementaire et pédagogique pour les inscrire dans le cadre des programmes nationaux. Dans le même temps, l'enseignement de la langue arabe, langue nationale et officielle, fait l'objet d'une meilleure prise en charge qualitative et en même temps, d'une réaffirmation de son caractère indiscutable de langue obligatoire de l'enseignement. La langue nationale tamazight voit, quant à elle, son enseignement s'améliorer en encadrement et en orientation grâce aux textes réglementaires pris à cet effet et à la mise en place du Centre national pédagogique et linguistique d'enseignement de tamazight. Dans le domaine de la formation professionnelle, il y a eu la réhabilitation de la formation dans les métiers qui présentent un déficit certain, le développement de l'apprentissage au niveau des entreprises, la formation continue pour les ouvriers dans le cadre de partenariat, ainsi que le lancement d'une formation adaptée pour les handicapés. Le rôle de ce secteur s'est renforcé pour, entre autres, résorber la déperdition scolaire et aussi pour répondre aux besoins nationaux en main-d'œuvre qualifiée. L'université, pour sa part, fait face, selon le rapport, difficilement à une augmentation très rapide de ses effectifs estudiantins, en parallèle elle poursuit la progression de sa réforme. Dans ce cadre, le système de formation LMD a été mis au point, avec les textes d'application y afférents et commence sa mise en place dans 10 centres universitaires.