Le spectre du terrorisme plane une fois de plus sur les Etats-Unis d'Amérique. L'alerte générale a été donnée à Washington et l'état d'urgence a été décrété dans cette région. Ville administrative regroupant les plus importantes institutions du pays, Washington est sous haute surveillance depuis le début de cette semaine. La sécurité a été renforcée dans toute la région qui est considérée comme étant le centre du monde, et plus particulièrement au niveau de la Maison-Blanche, du Pentagone et des institutions financières... et aussi au sein des quartiers. La crainte de revivre les événements similaires au 11 septembre 2001 a poussé l'Administration Bush à appeler la population à faire preuve de plus de vigilance, les étrangers à la ville ont été conseillés d'éviter d'arpenter les petites ruelles qui échappent au contrôle. Le recours à ce procédé a été décidé lorsque la CIA a intercepté un document portant un plan bien ficelé visant la destruction de certains établissements stratégiques du pays. Ce plan a été élaboré par les membres d'El Qaîda, et sa mise à exécution a été programmée à quelques jours du scrutin. Les institutions économiques et financières ciblées sont basées à Washington, New York et New Jersey. urgence Hier, la presse américaine a rapporté que la CIA avait en sa possession ces informations depuis le 13 juillet dernier, lorsqu'elle avait arrêté un membre d'El Qaîda, à savoir Mohamed Ben Naâmane. Toutefois, cet organisme n'a pas décrété l'état d'urgence au moment même, car il devait vérifier le fondement de ces informations. Une fois réalisé, l'alerte a été donnée au début du mois d'août. Néanmoins, il est curieux de voir que la population américaine reste presque indifférente à ce type de menace et n'a rien changé à ses habitudes. Cette nouvelle menace dont font état en grande pompe les médias intervient à trois mois de l'élection présidentielle aux Etats-Unis. En effet, le 2 novembre prochain, la population est appelée à choisir entre deux candidats qui sont pour le moment en course, à savoir M. Kerry et le président Bush. La campagne électorale a déjà commencé. Selon certaines informations, le département de sécurité du territoire américain envisagerait d'exiger l'établissement d'un plan de secours afin de retarder l'élection présidentielle et ce, dans le cas où des actes terroristes venaient à avoir lieu à l'approche du scrutin. fausses informations Cependant, cette démarche est carrément rejetée par la majorité de la population qui demande la tenue, quels que soient les risques, de l'élection à la date prévue. D'ailleurs, certains observateurs estiment que l'annonce de la menace terroriste par le pouvoir a été mal interprétée par la population qui croit pertinemment que cette tentative vise à ramener la population à voter pour le président Bush. Concernant justement le prochain scrutin, beaucoup relèvent que l'élection s'annonce serrée. C'est la première fois dans l'histoire des Etats-Unis qu'une personne n'ayant jamais occupé de postes de responsabilité au sein des importantes institutions de l'Etat et n'ayant pas eu à affronter le terrorisme se porte candidate. Il s'agit de M. Kerry, un personnage dont les sondages effectués tout récemment le donnent comme en étant le futur président des Etats-Unis. Seulement d'aucuns estiment que la donne peut changer au courant de ces trois mois et que la balance peut basculer en faveur de Bush. Rien n'est à écarter. D'après Mark J. Rozell, professeur à l'université, M. Kerry est sur un pied d'égalité avec Bush qui, lui, a perdu de sa crédibilité et de sa popularité à cause de la guerre en Irak. « Bush paie aujourd'hui le prix de sa politique. Il a donné de fausses informations afin d'envahir l'Irak et cet état de fait est impardonnable. La population est sévère sur ce plan, même si elle considère que Bush a énormément contribué dans la lutte contre le terrorisme. »