La région Ouest du pays connaît un déficit criard en ressources hydriques. Face à la demande sans cesse croissante, notamment à la veille de la saison estivale, Mustapha Karim Rahiel, secrétaire général du ministère des Ressources en eau, effectuera aujourd'hui, à Oran, une visite de travail pour, semble-t-il, expliquer les nouvelles dispositions prises par le ministère, notamment dans le cadre du nouveau plan de distribution d'eau potable. Ceci dit, la situation à l'Ouest, « contrairement au Centre et à l'Est du pays, où les réserves artificielles (barrages) sont assez abondantes, la situation est critique à l'Ouest où il est enregistré un taux de remplissage ne dépassant pas les 16,9%. Hormis l'Ouest, les réserves au niveau national sont appréciables même si elles se situent à un taux de remplissage de 71%, inférieures à la moyenne de 77 % enregistrée à cette même période de l'année dernière », selon l'Agence nationale des barrages. Il y a actuellement 2,5 milliards de m3 d'eau dans les 56 barrages que compte le pays. Comparé à la même période de l'an dernier, le volume actuel est plus faible de -7,8%. Un faible taux de remplissage Le taux de remplissage par rapport à la capacité nominale est de 38,7%. En tenant compte de l'état d'envasement des anciens barrages, le taux de remplissage par rapport à la capacité estimée est de 48,8%. Sur les 12 derniers mois, 4 barrages ont été mis en service. Il s'agit du barrage de Tilesdit (Centre du pays, capacité : 167 millions m3) rempli à 40,4% ; du barrage de Koudiat Rosfa (Bassin du Cheliff, capacité : 75 millions m3) rempli à 2,1% ; du barrage du Kramis (Ouest du pays, capacité : 45,38 millions m3) rempli à 10,8% et du tout récent barrage du Sekkak (Ouest du pays, capacité : 27 millions m3) rempli à 12,9%. Avec la livraison de ces derniers barrages, la capacité totale a augmenté de 5,1%. Le Bassin du Cheliff connaît, pour sa part, un taux de 19,2%. La situation est par contre rassurante au Centre (taux de 54,7%) et à l'Est (taux de 63,4%).