Dix-sept agences de l'emploi représentant six wilayas du sud-est du pays ont participé à la rencontre régionale organisée hier à Ouargla. Une rencontre qualifiée d'importante, autant sur le plan régional que national, puisqu'elle a regroupé les responsables des Agences locales de l'emploi (ALEM) de Ouargla, d'El Oued, de Ghardaïa, de Laghouat, de Tamanrasset et d'Illizi. Il s'agit en fait de ce qui est communément appelé les 4 bassins de l'emploi en Algérie, à savoir Hassi Messaoud, In Amenas, Hassi R'mel et In Salah. Outre l'évaluation plutôt positive de la réorganisation et du redéploiement des bureaux communaux après la vague d'émeutes qui a embrasé le Sud, c'est la préparation des structures de l'ALEM à ses nouveaux statut et prérogatives - stipulés par la loi 04-19 du 25 décembre 2004, relative au placement des travailleurs et au contrôle de l'emploi - qui a constitué le gros du débat. Les agences locales devront s'accorder sur un langage commun et un consensus, prenant compte leurs spécificités et problèmes en attendant décembre prochain, date de la mise en application de la nouvelle loi sur le placement et le contrôle de l'emploi. Depuis les émeutes de février 2004 dont l'emploi était la principale revendication, la réorganisation des bureaux de l'emploi a fait du chemin. L'assainissement du fichier des demandeurs d'emploi de la wilaya de Ouargla a permis de garder 13 000 sur les 30 000 demandeurs initiaux. La suppression des double inscrits et l'exigence de l'attestation de non-affiliation à la CNAS ou CASNOS ont bien fonctionné de l'avis de M. Messaoudi, chef de l'Agence locale de l'emploi de la wilaya de Ouargla. Côté statistiques, sur les 6666 offres d'emploi proposées en 2004, un taux de 47% de satisfaction a été enregistré, selon notre interlocuteur, dans la majeure partie des communes. Autrement dit, sur les 13 000 demandeurs, 4059 ont été placés durant l'année écoulée.