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Un exemple et un devoir de mémoire
Colloque international sur l'Emir Abdelkader
Publié dans El Watan le 26 - 05 - 2005

La Bibliothèque nationale du Hamma accueille depuis hier un colloque international de deux jours sur la pensée et l'œuvre de l'Emir Abdelkader. Organisée par la fondation qui porte son nom, cette rencontre a drainé beaucoup de monde, dont de nombreuses personnalités de la culture du monde arabe et de l'Europe.
Dans un message lu par le ministre du travail et de la sécurité sociale, Tayeb Louh, le président Bouteflika a qualifié l'Emir d'« homme exceptionnel » et de « fils dévoué qui s'est consacré corps et âme au service du pays, à la défense de son unité et son intégrité territoriale, au resserrement de ses rangs ». Les rangs d'un Etat dont il est le fondateur. « L'Emir : le devoir de mémoire et les défis de l'heure », tel est l'intitulé de ce colloque qui aborde ce personnage à travers trois thèmes : « l'Emir, personnalité aux dimensions algérienne, arabe et mondiale », « les écrits et les recherches historiques consacrés à l'Emir » et « les idées et défis dominants dans la pensée de l'Emir ». La conférence introductive, celle de Mustapha Cherif, pluridisciplinaire, islamologue et ancien ministre de l'Enseignement supérieur, portait sur l'Emir en tant que modèle. Il a donc abordé le personnage en trois aspects : le résistant, le maître spirituel et le savant. Pour le conférencier, il est nécessaire d'apprendre les leçons de l'histoire, notamment celles de l'Emir, pour pouvoir former des citoyens responsables et « pour empêcher que les malheurs de l'histoire ne se répètent ». Il est un « véritable modèle pour tout être et toute société, pas seulement pour les algériens mais aussi pour les étrangers ». Résistant, il a donné l'exemple en étant aux premiers rangs de son armée pour défendre son pays, durant 15 longues années. En édifiant une économie, en frappant une monnaie... il a réussi à « bâtir un Etat de droit avec des remparts dissuasifs », raconte Mustapha Cherif qui poursuit sa conférence en citant l'exemplarité du personnage. Et « malgré les trahisons de certains », il savait qu'à l'issue du temps, la nation ne pouvait que revivre. Maître spirituel, il s'est acquitté du pèlerinage à l'âge de 19 ans. Il incarnait déjà le bel agir dans tout son sens. Le conférencier insiste : l'Emir était profondément imprégné de responsabilité, de foi et de raison. Il a légué à la postérité trois éléments incontournables : la culture de la résistance face à l'adversité, la culture de l'ouverture à la pluralité du monde et la culture du rapport avec l'autre. Ces cultures, modes de vies, explique Mustapha Cherif, « responsabilisent et favorisent le respect de la différence et donnent une orientation de vie sans pareille ». D'où le « devoir de mémoire à son sujet qui s'impose comme un besoin fondamental en vue de relever les défis de notre époque, notamment la nécessaire coexistence avec les autres ». M'hamed Berradouan, ancien ministre des Affaires religieuses, médecin et président de la Fondation Emir Abdelkader, s'est penché sur l'attitude de ce personnage quant aux gens du Livre. Il a expliqué comment sa formation traditionnelle religieuse lui a permis de connaître les juifs et les chrétiens, qui, d'ailleurs, étaient une composante des habitants de l'Algérie depuis vingt siècles. S'agissant des chrétiens, qu'il a connus comme représentants d'une puissance coloniale, a-t-il précisé, il leur résista, il parlementa avec eux, il traita avec leurs dirigeants, il en fit des prisonniers. Il les connut en France : comme dirigeants, comme officiers, comme ecclésiastiques, comme intellectuels. Puis lors des événements de Damas, en 1860, lorsqu'il les sauva d'un génocide. Action qui paracheva de donner la pleine mesure de sa personnalité, de son ouverture à l'universalité. D'autres intervenants se sont penchés sur cette grande figure de notre histoire contemporaine. Bruno Etienne (directeur de l'Observatoire du religieux et du master, docteur en droit, diplômé d'arabe...) a développé sa communication autour du « projet du royaume arabe » que les puissances coloniales de l'époque voulaient confier à l'Emir, auquel pour des raisons philosophiques et religieuses il opposait un niet catégorique. Rosa Aougbi (professeur de lettres modernes), quant à elle, se penchera sur « Le personnage charismatique face au destin de l'Algérie ». Et Hmida Amraoui (professeur à l'université de Constantine) dont l'allocution a porté sur « l'Emir et la mémoire collective algérienne ».

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