A la faveur d'une conférence de presse tenue au siège de son organisation, Layachi Benelmili, secrétaire général de wilaya du Snapap, s'est lancé dans une longue diatribe sur quelques-uns des grands dossiers socioéconomiques évoqués lors de la fronde sociale de ces derniers mois et qui devra persister et s'amplifier, selon lui, aussi longtemps que tous les partenaires sociaux associés à la gestation du pacte social et économique ne seront pas représentés par toutes les mouvances syndicales. A ce propos, il exprimera plusieurs réserves, notamment sur le champ d'action étriqué, réservé à la Snapap, qui revendique, par la voix de son secrétaire général, une place aux premières loges des débats instaurés autour de ce grand dessein, soulignant au passage que « dans ce contexte, l'UGTA est loin d'être à elle seule représentative des aspirations de tous les travailleurs. » Considérant, par ailleurs, que l'érosion du pouvoir d'achat a atteint un seuil critique aggravé, sous la déferlante du processus de privatisation, par la perte d'emploi dont ont été victimes plus de 400 000 travailleurs, il a appelé tous les syndicats autonomes à s'exprimer d'une seule voix pour faire aboutir la plateforme de revendications. A commencer, dira-t-il, par la réactivation de la loi 87 bis relative à l'augmentation des salaires, la révision à la hausse du SNMG, l'adoption d'un statut de la Fonction publique conformément aux engagements de l'instance gouvernementale et la réactivation de la caisse de soutien aux fonctionnaires. Evoquant l'activité du fonds national participatif alimenté par les travailleurs eux-mêmes, il exprimera ses inquiétudes sur l'opacité entourant la construction de 200 logements, une opération engagée depuis 22 ans mais qui n'a pas encore été finalisée pour des raisons obscures, de son point de vue. Exhumant d'autres dossiers en souffrance, le secrétaire général du Snapap dénoncera, entre autres, « les obstructions et autres mesures d'intimidation émanant de lobbies locaux et tendant à restreindre le champ d'action et les prérogatives inscrites au programme d'une organisation syndicale, dont la légitimité repose sur la reconnaissance de milliers de travailleurs du secteur public. » Dans ce cadre, ce dernier fera notamment référence « aux blocages manifestés par le recteur de l'université Mentouri à l'encontre de la mise en place d'une section syndicale du Snapap au sein de cette institution où plus de 400 adhérents comptent bientôt manifester leur ras-le-bol en signe de protestation contre ce diktat. »