De notre correspondant à Constantine A. Lemili Le secrétariat de wilaya du SNAPAP Constantine a tenu dans la matinée de jeudi dernier en ses locaux une conférence de presse au cours de laquelle il a remis en cause les dispositions du décret exécutif 353/09 du 8 novembre dernier, portant statut type des agents relevant du ministère de la Solidarité nationale, et plus particulièrement les voies et procédures de sa conception sans y associer tout ou partie des représentants des fonctionnaires des corps concernés sinon des organisations syndicales indépendamment de leur obédience. Autant souligner dans ce volet précis que le syndicat autonome (SNAPAP) est, dans les faits, majoritaire.Et c'est en ce sens que les exigences des délégués de sections présents à la conférence de presse portent sur la nécessité de réviser certaines dispositions du décret sus évoqué, notamment en ce qui concerne la classification de certains postes spécialisés mais aussi des procédures d'avancement catégoriel dans l'ensemble des corps d'activité appartenant à l'action sociale : éducateurs, éducateurs spécialisés, orthophonistes. B. Layachi, secrétaire de wilaya du SNAPAP, a tenu à préciser que «la tutelle a bien convié des représentants de chaque wilaya pour expliquer les nouvelles mesures et, éventuellement, en discuter dans un cadre concerté mais la réaction du secrétaire général du ministère a été pour le moins surprenante dès lors que ces représentants ont fait des suggestions ou émis des réserves sur la fiabilité des nouvelles dispositions et, surtout, leur anachronisme par rapport à la réalité du terrain et des difficultés que rencontrent les personnels directement impliqués dans l'accomplissement de leur mission en direction de populations vulnérables que sont les handicapés plus particulièrement». L'animateur de la conférence n'hésitant pas, alors, à dénoncer une grande agressivité chez le cadre du ministère et «le recours à des propos injurieux, notamment en direction de la délégation de l'Est du pays dont les représentants, comme d'habitude, ont tenu à faire valoir des arguments qui prennent à contre-pied les dispositions [certaines] contenues dans le décret exécutif 353/09».Dans la foulée, le représentant du SNAPAP n'a eu cesse de faire part de son étonnement de l'attitude d'un commis de l'Etat «lequel, au-delà de ne pas respecter ses hôtes au cours de la rencontre du 17 décembre, s'est inscrit en faux par rapport au respect des articles 34 et 35 de la première loi».«Mais des intimidations du genre n'ont pas lieu qu'à haut niveau, dans la mesure où, à l'échelle régionale, il se trouve également qu'un cadre syndical [secrétaire de section] a fait l'objet, au mépris des textes, d'une sanction administrative [blâme] qui, pour avoir acheminé une pétition collective à une direction centrale du ministère de la Solidarité nationale, n'aurait pas respecté la voie hiérarchique. Or, la seule voie hiérarchique qui existe dans un tel cas de figure reste celle syndicale, laquelle au demeurant a été respectée. Quant à l'administration, il est clair que le cadre en question n'était tenu par aucune obligation… Quoiqu'une copie de la pétition a fait l'objet d'une ampliation au profit de la direction de wilaya de l'action sociale», ajoutera B. Layachi.Quant à l'attitude qu'adopteront les travailleurs et/ou les sections syndicales au cas où les pouvoirs publics ne reviendraient pas sur les dispositions du décret exécutif, «elle restera dans le cadre de la légalité et, donc, des voies de recours qu'autorisent les lois de la République et auxquelles nous allons recourir jusqu'à satisfaction ou épuisement».