« Nous sommes dans le cadre d'une campagne nationale qui a pour mot d'ordre : ‘‘Le syndicat pour les femmes, les femmes pour le syndicat'', et qui inclut une préoccupation majeure, à savoir l'intégration des femmes par le syndicat », a indiqué, hier, Mme Soumia Salhi, présidente de la commission des femmes à la centrale syndicale UGTA, en marge de la tenue d'une journée d'étude à Sidi Bel Abbès sur les femmes travailleuses. Cette journée d'étude placée sous le thème « Organisation des femmes travailleuses dans le milieu syndical », s'inscrit, selon les organisatrices de cette rencontre, dans le cadre d'un large programme international de sensibilisation et d'information sur les droits professionnels des femmes, les mécanismes d'oppression et d'exclusion et sur les difficultés et les obstacles qui entravent la promotion des femmes tant au plan professionnel que dans la société. Il s'agit d'une campagne initiée par un groupement de fédérations professionnelles internationales auxquelles s'est associée la Commission internationale des syndicats libres (CISL), avec l'appui du Syndicat des travailleurs du Canada (STC) qui soutient l'action des femmes travailleuses en Algérie. « C'est une journée d'étude qui a été programmée depuis très longtemps et qui concerne la région Ouest. D'autres journées que nous organiserons vont regrouper les militantes issues des coordinations de l'Est et du Centre », a précisé Mme Salhi. D'après elle, ce n'est pas en terme de présence qu'il faut aborder cette question, les femmes adhérents aux syndicats, mais de cerner plutôt leurs préoccupations qui, très souvent, ne sont pas prises en compte où pas suffisamment. Par conséquent, explique-elle, les femmes travailleuses ont surtout besoin d'élaborer des politiques et des stratégies pour intégrer leurs préoccupations dans le syndicat. « C'est un constat que nous avons fait au niveau de l'UGTA, en tant que commission en charge de la condition féminine. Nous sommes présentement préoccupés par la place de la femme dans le syndicat, laquelle se caractérise par une insignifiance en terme de représentation dans les sphères décisionnelles. Nous avons besoin, aujourd'hui, de discuter ensemble, d'analyser la situation et de voir quels sont les obstacles qui entravent la promotion des femmes », ajoute-t-elle. Ainsi, il est plus question, lors de cette rencontre, d'analyser les mécanismes de l'oppression des femmes et de comprendre à quoi sont dues, justement, toutes ces « attitudes négatrices du droit de la femme de jouir pleinement de ses droits reconnus par la Constitution algérienne et par la législation du travail. » « Il faut essayer de voir comment faire évoluer les mentalités pour mieux accepter la place de la femme, comment lutter contre la discrimination dans le monde du travail, laquelle est très souvent le fait de pratiques sociales et de mentalités qu'on considère comme une violence exercée à l'encontre des femmes », fera-t-elle remarquer.