Un premier bilan du Dimajazz ? Globalement nous sommes satisfaits de cette édition en dépit de quelques surprises. Encore une fois nous avons dû combler les défections par l'improvisation, mais on a eu de grands moments de bonheur tout de même. Sur le plan de la logistique, nous avons bénéficié cette année de l'implication des autorités locales et quelques entreprises privées. Mais notre plus grande satisfaction est incontestablement ce public constantinois qui ne cesse de s'élargir et faire preuve d'une écoute jazz impressionnante. Il ne faut pas oublier que nous avons été gratifiés par la représentation de quatre continents et de musiciens illustres en plus du comédien Smaïn. Un public très nombreux a assisté à la clôture, cela vous encourage-t-il à continuer ? Toutes les soirées nous encouragent à continuer, mais c'est vrai que la clôture a été une mega surprise. Je crois que le Dimajazz est mis sur les rails et pourra continuer avec ou sans nous. Le seul message qu'il faut retenir, cependant, c'est qu'il faut garder une programmation de qualité. Est-ce suffisant pour réaliser une telle manifestation ? Bien sûr que non. Je rappelle que l'implication des autorités est indispensable. Cette année elles se sont investies dans le Dimajazz et c'est de bon augure pour nous. Nos partenaires étrangers aussi, notamment les artistes qui nous facilitent énormément la tâche. Justement, au niveau artistique, des noms illustres défilent au Dimajazz, la destination Constantine est-elle plus connue ? Oui d'abord c'est dû à la ville elle-même, mais surtout aux relations que nous avons tissées avec les cercles artistiques à Bruxelles, à Paris, à travers le collectif Hask et désormais en Suisse et aux Etats-Unis. Vous avez commencé les préparatifs pour l'édition 2006 ? Oui, en effet, la programmation est entamée. Quelques noms sont déjà retenus, mais je ne vous dirai pas lesquels, l'essentiel c'est que ça reste riche et diversifié. Nous allons encore placer la barre plus haut et garder l'idée du parrain. Après Djamel Allam, Smaïn a parrainé l'édition de cette année et je le remercie beaucoup pour ça, et pour l'année prochaine, il y aura aussi une belle surprise. Le mot de la fin... Je tiens à remercier tous les partenaires qui ont contribué à faire aboutir notre événement musical, notamment le ministère de la Culture et les ambassades impliquées. Je tiens par contre à souligner la réticence de certains opérateurs nationaux qui n'ont pas cru à l'événement et refusé leur sponsoring. Malgré l'évolution de nos moyens, nous avons peiné et sommes tombés encore une fois sur nos quatre pattes.