Depuis l'entrée en vigueur du nouveau plan de circulation dans la capitale, certains usagers de la route semblent porter des œillères pour ne pas saisir le dispositif de plaques de signalisation mis en place. Décriée par certains, cautionnée par d'autres, la réglementation demeure une opération pilote - selon les autorités qui laissent entendre que l'initiative ne peut se révéler efficiente ou carentielle qu'après un temps - , en attendant la mouture finale du bureau d'études canadien à qui a été confiée l'étude du plan définitif de circulation. Entre temps, il nous est donné de constater le non-respect de certains automobilistes qui s'emmêlent les roues de leur carrosse au point de donner l'impression d'exécuter un carrousel dans des artères où, pourtant, les panneaux de signalisation n'échappent pas à l'œil du commun des conducteurs. Si certaines voies sont devenues fluides, d'autres tronçons, en revanche, sont le théâtre d'une véritable foire d'empoigne à l'image de certaines rues à Bab El Oued où les usagers ne voient pas utile de se conformer à la nouvelle réglementation, générant un cafouillis au niveau de certaines rues, empruntées à contresens. Les agents de l'ordre public préfèrent parfois fermer l'œil, sinon ils obligent les contrevenants à rebrousser chemin. Laxisme ? Indulgence ? Temps de grâce accordé pour un dispositif fraîchement mis en place ? Il va sans dire que pour faire respecter les nouvelles dispositions, et éviter que l'anarchie gagne davantage nos routes, la tolérance zéro doit être de mise.