Un climat tendu règne, depuis plus d'un mois et demi, au niveau de l'Assemblée populaire communale. Dans les travées de l'hôtel de ville, certains parlent de tentatives visant à changer l'exécutif, d'autres avancent l'imminence d'un retrait de confiance au P/APC. Cette atmosphère délétère s'est répercutée sur la gestion des affaires des citoyens qui sont bloquées. A cet effet, deux sessions de l'assemblée ont été renvoyées aux calendes grecques. Le boycott pur et simple de 14 membres sur les 23 élus que compte l'APC est la raison du report des rendez-vous des 20 et 28 avril dernier. La réunion du 1er juin s'est tenue conformément au code communal. Les opposants, figurent 7 élus d'El Islah de la même formation que le chef de l'exécutif communal, contesté à cause, disent-ils, de la gestion individualiste. Les frères ennemis, dont trois ex-membres de l'exécutif, ont déposé à l'encontre du P/APC une plainte au niveau de la chambre administrative près le tribunal de Sétif. Par ailleurs, les frondeurs, qui ont été reçus à la fin de la semaine dernière par le wali de Sétif, n'ont pas manqué l'occasion de brosser un tableau noir de la situation qui prévaut actuellement dans la deuxième commune de la wilaya qui patauge dans d'inextricables problèmes. Les différentes tentatives de médiation, menées par le député Ahmed Helali du FLN et un syndicaliste de la commune, ont tout simplement échoué car les antagonistes sont restés sur leurs positions respectives. Cette fin de non-recevoir des uns et des autres bloque les dossiers de la cité qui demeurent en rade, et ce, faute de délibérations. Pour étayer nos propos, le budget supplémentaire n'est toujours pas discuté. « Nous prônons le changement pour donner un autre souffle à la commune qui souffre de léthargie. » Tels sont les propos d'un dissident. Le maire considère, quant à lui, la réaction de ses opposants comme une agitation basée sur des intérêts.