Prévue initialement en mai dernier à Frikat, dans la wilaya de Tizi Ouzou, la fête nationale du couscous aura finalement lieu du 25 au 28 juin au même endroit. Cette manifestation culinaire, d'envergure nationale, verra la participation de plusieurs wilayas. « La liste est encore ouverte, l'appel est donc lancé pour qu'un maximum de régions d'Algérie puisse participer à cette fête », nous a déclaré Sid-Ali Lahlou, président du comité d'organisation et initiateur de l'idée. Placé sous le haut patronage du ministre de la PME et de l'Artisanat, le festival national du couscous (il s'agit d'une première en Algérie) est sponsorisé par la wilaya de Tizi Ouzou, la Chambre d'artisanat et des métiers de la même wilaya ainsi que l'APC de Frikat. Des opérateurs économiques ont manifesté également leur volonté de s'impliquer matériellement dans la fête. Un « coup de main » qui vient à point nommé dans la mesure où Frikat n'est qu'une petite commune sans ressources. Néanmoins, cette magnifique bourgade de la basse-Kabylie est connue pour son savoir-faire dans la confection du couscous. « C'est le mets traditionnel par excellence. Il n'est pas de foyer où l'on ne roule pas le seksou (ndlr : couscous en berbère). Les filles s'initient à la technique dès l'âge de 10 ans », explique, fièrement, un membre du comité d'organisation. A l'issue de la fête, des prix seront décernés à celle ou à celui qui aura soumis la meilleure « djefna » ou « gassaâ » au jury (et aussi aux nombreux invités attendus). « Nous réitérons l'appel à nos amis sponsors pour que cette rencontre soit une réussite, et par la même occasion nous invitons tous ceux qui désirent prendre part au festival de prendre attache avec la Chambre d'artisanat et des métiers de leur wilaya d'origine », insiste M. Lahlou. Et de poursuivre : « Les questions d'hébergement ne posent pas de problème. La commune a mis à notre disposition un établissement scolaire qui sera doté de toutes les commodités. De nombreux particuliers de Frikat ont aussi proposé d'accueillir nos invités. » Des « toques blanches », des historiens et des universitaires prendront part à la fête, dont la particularité, signale-t-on, est de proposer exclusivement du couscous « fait main ». Une exposition de poterie, d'habits traditionnels et de bijoux kabyles est prévue dans l'agenda.