Dix détenus incarcérés à la prison de Sétif sont, depuis samedi 4 juin, en grève de la faim. « Par cette action ultime, les grévistes veulent attirer l'attention des pouvoirs publics à propos d'une détention préventive qui n'en finit plus. » Tels sont les propos du père de Mohamed Faouzi qui attend un procès depuis le 20 avril 2002. Les diverses demandes de remise en liberté provisoire n'ont pas été acceptées. Contrairement à celles de son coïnculpé B. Z. mis en cause dans une histoire de trafic de voitures. Pour le procureur général près la cour de Sétif, « en matière de détention préventive, la réglementation est scrupuleusement appliquée. » « Hormis B. Mohamed Faouzi qui est coincé réglementairement par le pourvoi en cassation transmis par l'autre coïnculpé à la Cour suprême, le mouvement des autres détenus est infondé. Ce problème juridique qui a effectivement pénalisé de nombreux détenus est pris en charge par la réforme de la justice. » Notons par ailleurs que l'ouverture de la 2e session criminelle de l'année en cours est prévue pour le 12 juin. 55 affaires dont 7 liées au terrorisme sont à l'ordre du jour de cette session qui aura, en outre, à traiter 17 dossiers inhérents aux homicides et 18 autres relatifs au vol et à la constitution de bandes mafieuses.
