Sur les dix détenus qui ont entamé, samedi 11 juin, une grève de la faim (voir El Watan n°4425 du jeudi 9 juin 2005), trois d'entre eux poursuivent pour le onzième jour leur mouvement. Les sept autres ont décidé, à l'issue de leur entrevue avec des magistrats dépêchés sur les lieux, de surseoir à l'abstinence. Les autres grévistes persistent et signent. Le père de Mohamed Faouzi, qui s'est une nouvelle fois approché de nos bureaux, ne cache pas ses craintes quant à la détérioration de l'état de santé de son enfant qui croupit en prison depuis le 20 avril 2002 à la prison de Sétif : « Mon fils, qui attend son jugement depuis 38 mois, est décidé à aller jusqu'au bout. Les articles 123, 125-1, 125 bis et 128, relatifs à la détention préventive, qui sont pourtant clairs, ont été, pour une raison ou une autre, occultés. Nous ne demandons rien d'autre qu'un jugement ou une mise en liberté provisoire, dont profite son co-inculpé. La vie de mon fils est en péril. Et c'est pour cela que j'interpelle à travers ces colonnes le président de la République, la seule institution devant mettre un terme à notre calvaire. »
