B. Med Faouzi et six autres détenus incarcérés à la prison de Sétif sont, depuis samedi 18 septembre courant, en grève de la faim. Par ce mouvement, les grévistes tentent d'alerter les pouvoirs publics, le premier magistrat du pays notamment, à propos d'une détention préventive qui n'en finit plus. M. Faouzi, qui est dans l'attente d'un jugement depuis le 23 avril 2002, ne voit pas le bout du tunnel. Les diverses demandes de remise en liberté provisoire ont été, contrairement à celles de B. Z. (coïnculpé), toutes refusées. Inculpé dans une histoire de trafic de voitures le mis en cause récuse, selon son père qui s'est rapproché de nos bureaux, les faits qui lui sont reprochés. « Mon fils qui s'est associé avec trois personnes pour l'ouverture d'un atelier de tôlerie n'a rien à voir avec le réseau de vol et de falsification de châssis démantelé le 20 avril 2002 par la brigade de gendarmerie d'El Ouricia », nous indique notre interlocuteur qui n'arrive pas à expliquer qu'un inculpé en fuite puisse bénéficier d'un non-lieu. « Heureusement, dit-il, que la chambre d'accusation qui a été chargée par la suite du dossier n'épargna aucun accusé. » « Connaissant les ficelles et les astuces des procédures, B. Z. introduit aurpès de la Cour suprême une cassation de l'arrêt de la chambre d'accusation. Le pourvoi envoyé le 25 janvier 2003 n'a, 21 mois après, reçu aucune suite », nous dit le père au bord de la déprime. Ce silence a poussé le tuteur de Mohamed Faouzi à saisir, par écrit, les présidents de la Cour suprême, de la cour de Sétif ainsi que les procureurs généraux des institutions précitées. Peine perdue. Prenant son mal en patience, le citoyen interpelle en ultime recours le ministre de la Justice et lance le 4 septembre courant un SOS au président de la République. « Je sollicite l'intervention des plus hautes autorités de l'Etat pour qu'on juge mon fils ou, le cas échéant, lui accorder la liberté provisoire », conclut notre interlocuteur.