Jamais Annaba n'a connu une animation culturelle soutenue et de bon niveau comme celle de ce mois. Au four et au moulin pour l'organisation et la programmation, Driss Boudiba, directeur de la culture, éprouve bien du mal à répondre aux sollicitations des uns et des autres. En collaboration avec la Cinémathèque de Amar Chetibi, il a programmé ces derniers jours la semaine du film tunisien et une conférence-débat avec deux des plus grands cinéastes du monde arabe, les Tunisiens Ahmed Attia et Mohamed Ali Cherif. Avant d'œuvrer à la préparation de la semaine du cinéma syrien prévue pour les prochains jours, la direction de la culture a rendu hommage à plusieurs artistes de la région, avec une animation culturelle également au Centre culturel français. L'on nous informe de la sélection de Milad Mohamed Amine, Bounour Sofiane et Hafidi Mohamed Réda trois jeunes danseurs de hip-hop de Annaba. Ils ont été retenus pour participer à une série d'ateliers ouverts, organisés au Théâtre régional et au Palais de la culture d'Oran du 11 au 16 juin. Ces trois jeunes avaient préalablement bénéficié d'un stage de danse contemporaine organisé par le CCF Annaba en collaboration avec le ballet Preljocaj. Cinéma aussi pour tout le mois de juin et jusqu'à la mi-juillet avec la projection de nombreux films long métrage. Dans le lot, l'on retiendra Salut Cousin les 29 et 30 juin à 14h30, Marius et Jeannette du quartier de l'Estaque à Marseille les 21 et 22 juin à 14h30, Moi et mon blanc le 7 juillet où trafic de drogue, dealers et prostitution sont largement de la partie. Mais c'est Ils étaient la France Libre à projeter le 14 juin à 17h en présence du réalisateur Eric Blanchot qui retiendra l'attention par les messages que contient ce film de 52 minutes. L'on n'oubliera pas l'exposition du 5 au 13 juillet prochain de 17 panneaux en quadrichromie du poète français Saint-John Perse un pseudonyme derrière lequel se cache Alexis Leger, le diplomate et personnage-clé de la politique étrangère française de l'entre-deux-guerres.