A l'arrêt depuis juillet 2003, la briqueterie de Heumis du groupe EPRC a finalement été cédée dans le cadre de la privatisation des entreprises publiques. Elle a été acquise par la filiale DISMAC appartenant au groupe d'investissements Rahmoune qui détient déjà la briqueterie Ouarsenis et d'autres unités industrielles dans le secteur des matériaux de construction à Chlef. L'opération de vente a été lancée en 2004 par la Société de gestion des participations du secteur et a été concrétisée le 1er juin par la cession définitive au profit de l'acquéreur. Elle s'est effectuée, dit-on, par soumission au plus ouvrant selon les conditions fixées par la SGP détentrice du patrimoine. Le montant de la transaction n'a pas été précisé, mais du côté du preneur on préfère plutôt s'attarder sur les avantages que procure une telle action autant pour l'Etat que pour l'investissement productif. « L'unité en question est à l'arrêt depuis deux ans et n'a jamais atteint son niveau de production réel, soit 100 000 t/an. Elle nécessite donc une vaste opération de rénovation et de renouvellement de ses équipements afin de l'adapter aux nouvelles exigences de l'activité. C'est un programme d'investissement important et coûteux (d'un montant de 34 milliards de centimes) que nous allons mettre en œuvre pour sauver cette unité », nous dira un des responsables du groupe Rahmoune. Il ajoutera que la filiale DISMAC s'est engagée aussi à maintenir l'activité de la briqueterie pendant cinq ans et à garder les 10 travailleurs en place. D'après notre interlocuteur, la nouvelle unité sera spécialisée dans la fabrication de l'hourdis en terre cuite, un matériau de substitution, léger et moins coûteux. Des pourparlers ont été engagés avec des entreprises étrangères - allemandes, italiennes, françaises, belges et espagnoles - pour mettre en place les installations adéquates. Pour rappel, l'ancienne briqueterie publique a été fermée le 31 juillet 2003 sur décision de l'AGE de l'EURL Briqueterie Heumis du groupe EPRC Centre. Le document de cessation évoquait « les résultats négatifs en matière de gestion et le manque de moyens financiers ayant empêché toute action de réhabilitation des installations de production ». Les 108 travailleurs en poste ont, selon l'union de wilaya de l'UGTA, bénéficié des indemnités de licenciement et d'admission à la Caisse d'assurance chômage.