Lors de l'ouverture du séminaire sur l'expérience coréenne dans le domaine de la e-gouvernance hier à Alger, les experts ont souligné que « pour atteindre les objectifs, les nouvelles technologies ne suffisent pas. Il faut un fort engagement politique ». La Corée fait partie du peloton de tête dans le domaine de l'industrie des technologies de l'information et de la communication et de l'accès à l'internet à large bande. Ce pays occupe la 5e place du top 20 des pays avec un e-gouvernement, alors qu'une année avant il était au 13e rang. Le premier pays reste les Etats-Unis. Les facteurs du succès sont nombreux : initiatives gouvernementales, une politique ouverte à l'investissement étranger dans le secteur des TIC, une infrastructure informatique de catégorie mondiale, la plus haute pénétration à large bande du monde : 71% des ménages (29 millions d'utilisateurs du net) sont connectés à l'internet, 2e plus fort taux du monde et un service mondial de premier ordre en communications mobiles (35 millions d'abonnés et 73% de taux de pénétration). D'autres chiffres confirment la puissance technologique de ce pays : le cyberapprentissage s'est envolé à 40% pour atteindre 2917 millions de dollars (2004), le jeu en ligne a augmenté de 65% pour atteindre 628 millions de dollars (2003) et le marché de la production en ligne a aussi augmenté de 32% pour atteindre 196 milliards de dollars (2003). Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la Communiation, Boudjemaâ Haïchour a affirmé : « Nos partenaires coréens nous aideront à aller plus loin encore grâce à leur esprit pionnier et à leur politique prospective dans les technologies de l'information et de la communication. La connectivité au téléphone et à l'internet est une condition nécessaire mais non suffisante pour réduire la fracture numérique. Il nous faut une industrie des technologies de l'information et de la communication et des contenus et que l'Algérie se lance dans le développement des logiciels. » La connectivité à la téléphonie mobile est passée de 0,28% en 2000 à 23% en mai 2005 et la connectivité à la téléphonie fixe de 5% en 2000 à 11% en mai 2005. Le ministre a réaffirmé l'ambition de permettre à chaque foyer algérien de disposer de son micro-ordinateur en 2010 et d'accéder à moyen et haut débits à l'internet.