A peine installée dans ses fonctions après des semaines et des semaines de tergiversations et luttes intestines au sein d'une mouvance plus que jamais hétérogène, la commission que l'émissaire de Belkhadem a mis sur pied après des efforts colossaux et un marathon qui a duré des mois, peine à se faire entendre des militants de l'ex-parti unique. La restructuration tant souhaitée passe dorénavant pour être une chimère, puisque l'épreuve de la kasma 1 de la commune d'El Khroub a donné un avant-goût à Maâzouzi et les membres de la commission transitoire de wilaya (chargée de la restructuration). Les militants de la kasma en question n'ont pas hésité à faire savoir ce qu'il pensait de la commission de wilaya et « des pratiques des décideurs du parti... » En effet, l'intention affichée par Maâzouzi de désigner (liste pré-établie) lui-même les membres de la commission, cette fois de la kasma d'El Khroub, n'a pas été appréciée par les militants qui l'ont fait savoir lors de la réunion de travail tenue mercredi après-midi à la salle Massinissa à El Khroub. La liste proposée par l'émissaire de Belkhadem sera refusée et ce dernier se résignera à admettre la volonté des militants présents, qui se chargeront de coopter certains de leurs compères à la tête d'une commission, qui en fait n'est chargée que de l'organisation des élections au niveau de la même kasma. C'est dire que le conflit est grand pour si peu de chose, sauf que la confiance faisant défaut parmi les militants du front où chacun voudrait avoir un œil sur ces élections qui ont tant tardé. Tels sont donc les motifs des dissensions qui ne cessent d'alimenter le quotidien du vieux parti, agrémenté bien sûr par des luttes de leadership que se livrent les différentes fractions. Les ex-pro- Benflis ou les légitimistes et les pro-Bouteflika ou connus pour être les redresseurs. Alors que beaucoup ont poussé jeudi dernier un soupir de soulagement à l'installation de la commission, on se rend compte maintenant que le terrain est loin d'être balisé.