L'Etablissement de développement et d'entretien des espaces verts de la wilaya d'Alger (Edeval) a été au centre de la grogne du ministre des Travaux publics. Amar Ghoul, réputé pour ses mises en garde et ses ultimatums, n'a pas dérogé à la règle. Cette fois-ci, c'est l'Edeval qui en paie les frais. Les espaces verts qui embellissent les ouvrages d'art sont à « l'abandon », selon le premier responsable du département des travaux publics qui précisera que « dorénavant, c'est son secteur qui interviendra sur ce type d'ouvrage en matière d'ornement et d'entretien de l'espèce florale ». Il n'est pas exagéré de souligner que les arbres qui parent les artères de la capitale sont sevrés dès leur « mise en terre », dès lors que l'entretien régulier fait défaut, sans oublier que la plupart de ces êtres vivants sont étouffés par le bitume. Et que dire des dizaines d'arbres d'ornementation qui dépérissent. En témoignent les palmiers qui longent en contrebas de l'ex-rampe Magenta et ceux qui « enjolivent » une des rues de la cité ex-Consolation (près de la clinique Brahim Charafa). Par ailleurs, faut-il souligner que les petites gens ne cultivent pas le réflexe citoyen supposé développer un cadre qui se veut « green » dans leur cité. Et le peu d'associations écologiques qui activent pour la sauvegarde de l'environnement n'ont pas les coudées franches pour intervenir, sinon sensibiliser la frange scolaire, l'espace d'une journée, pour célébrer l'arbre, à l'image de l'association Emeraude. Aussi, rares sont les édiles qui voient utiles la tenue de floralies, censée, d'une part égayer certains espaces et habituer le citoyen à apprivoiser l'espèce végétale aux vertus innombrables, nous dit une mère de famille qui s'affaire à donner du clinquant à sa véranda. « Si on ne prend pas soin de l'arbre, comment voulez-vous qu'il prenne soin de nous ? », nous lance-t-elle sur un air qui se veut aussi innocent que dépité sur son entourage.