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Rachgoun-plage
détente une histoire et des légendes
Publié dans El Watan le 11 - 08 - 2004

Rachgoun, ce sont deux magnifiques sites en un - une plage et une île - tous deux portant le même nom du fait de leur voisinage.
Sur le premier, l'été bannit les barrières et les préjugés liés au corps. Le temps d'une saison, ses rives Est et Ouest se réunissent en un rivage d'un seul tenant pour former la plus grande plage du littoral témouchentois. our le plus grand bonheur des estivants, l'embouchure de la Tafna se rétracte de quelque 200 m avant son exutoire dans la mer du fait d'une part des vagues qui comblent de sable le lit de l'oued et d'autre part de la cessation des crues qui creusent l'embouchure. Face à la plage, agrémentant la grande bleue, l'île de Rachgoun dresse majestueusement ses falaises à trois kilomètres de la côte. Elle s'élève à une cinquantaine de mètres au-dessus des flots, couronnée par un phare dont autour de deux de ses gardiens se racontent deux anecdotes, la première est plutôt touchante et la seconde franchement comique. Il se rapporte que l'un de ces hommes n'avait, hormis les mouettes, qu'un âne pour compagnon. Pedro était le seul être avec lequel il était en intelligence. Lorsque l'animal mourut de vieillesse, le gardien l'enterra, n'omettant pas de porter une épitaphe sur ta tombe : « Ci-gît Pedro. » La seconde histoire met en exergue la témérité et la ruse d'un Zouanif, un Berbère d'Oulhaça, la région qui surplombe la plage de Rachgoun.
La vengeance d'un zouanif sur layella
Pour se venger d'un gardien du phare qui l'avait fait trimer sans le payer en retour, il mit la main sur un renard qu'il réussit au bout de mille difficultés à faire débarquer sur Layella - Layella étant la seconde dénomination de l'île. Ainsi disparurent une à une les chèvres qui constituent son troupeau. Il ne sut que trop tard la cause de son malheur. Depuis, pour qualifier un exploit de cette nature, est restée l'expression : « ... Comme le Zouanif qui réussit à faire débarquer à la nage un renard sur Layella. » En effet, bien que d'apparence facilement accessible, accoster Rachgoun n'est pas toujours aisé même pour les bateaux de pêche. Lorsqu'on y arrive, obligatoirement par temps calme, on accède à son plateau de 24 ha par un raidillon creusé dans l'abrupte falaise. Et, à ceux qui savent lire les vestiges, les lieux ont raconté une histoire très ancienne qui remonte à la première fréquentation par l'homme, soit 12 000 ans avant J-C. Comment, avec des moyens d'embarquement rudimentaires, les hommes de la préhistoire ont-ils pu affronter le risque de débarquer à Rachgoun ? Cette énigme hante l'esprit des historiens jusqu'à aujourd'hui. La seconde fréquentation de l'île remonte, semble-t-il, à l'antiquité lorsque vers le milieu du VIIe siècle et jusqu'au Ve siècle avant J-C, des maisons primitives couvrirent sa partie méridionale. Les Phéniciens s'y étaient établis, profitant des nombreux avantages qu'offrait le site pour les besoins du commerce en particulier du fait de la proximité de l'embouchure de l'oued Tafna, à l'époque fleuve navigable.
anonymat total
Le permanent et durable établissement de ce comptoir est attesté par la présence de 114 tombes. Puis, Rachgoun est abandonnée sans qu'on puisse affirmer que cela soit en relation avec l'émergence à 4 km de là de Siga, la capitale du roi numide Syphax. La destruction de cette dernière au XIIe siècle après J-C plonge l'île dans un total anonymat. Il fallut attendre la prise de Mers El Kebir par les Espagnols pour en entendre parler lorsque 2000 marins y furent cantonnés. L'importance stratégique de l'île sera également mise à profit par le général Bugeaud qui y installera une garnison vers 1836 afin de bloquer l'approvisionnement de l'Emir Abdelkader en armement. Depuis, il y eut Pedro, le renard du Zouanif et la bronzette qui, en ces jours de chaleur, a repris ses droits.


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