Déjà, on avance une liste de onze cadres de la plateforme pétrochimique de Skikda qui seraient sanctionnés et pas moins de cinq entreprises internationales, dont une chinoise, portées sur la liste noire. Un véritable « tsunami » semble se produire au niveau du deuxième pôle hydrocarbure national. Des sources assez au fait de cette affaire laissent comprendre que le ministre de l'Energie et des Mines devrait donner une conférence de presse aujourd'hui même à Alger. Cette purge ne serait, selon les mêmes sources, que les relents d'une enquête menée par les services du ministre de l'Energie au sujet de plusieurs marchés attribués à une firme internationale, la société JC. Cette dernière aurait bénéficié d'un favoritisme flagrant de la part de plusieurs responsables des filiales de Sonatrach. Nos sources affirment que Chakib Khelil se serait personnellement saisi de l'affaire suite à quoi il ordonna des perquisitions chez plusieurs responsables divisionnaires. Ainsi, et quinze jours durant, une brigade de recherche économique se saisira de tous les documents bancaires et administratifs et du matériel informatique de plus de quatre cadres centraux. A partir des données relevées, les enquêteurs parviendront, par la même occasion, à étendre leurs investigations. On avance même que plusieurs autres cadres devraient faire l'objet de sanctions au sujet de plusieurs irrégularités relevées dans le cadre des passations de marchés qui ne seraient pas strictement conformes aux règles du Baosem. A l'heure actuelle, la liste des cadres devant être sanctionnés n'a toujours pas été divulguée. Cependant, on rapporte avec insistance qu'il s'agirait du directeur d'une unité de production ainsi que de deux éléments de son staff, des chefs de département en l'occurrence. On avance, par ailleurs, la suspension de plusieurs cadres divisionnaires du transport par canalisations. Les mêmes sources laissent également entendre qu'une commission d'audit vient juste de se déplacer au complexe pétrochimique de Skikda et une autre serait également en train de mener des investigations au complexe gazier du GNL. Ces enquêtes seraient en relation avec les marchés accordés par ces complexes. Au niveau du GNL, on parle beaucoup plus du marché octroyé en sous-traitance pour le déblaiement de la ferraille des unités détruites lors de l'explosion du 19 janvier 2004.