C'est aujourd'hui que sera traitée par le tribunal de Guelma l'affaire de l'explosion de gaz dans laquelle sept personnes sont impliquées. Le 20 février dernier, treize personnes ont été écrouées, mais six d'entre elles, après une centaine de jours de détention, soit le 30 mai dernier, ont bénéficié d'un non-lieu. Il s'agit du directeur de Sonelgaz de la wilaya, d'un autre responsable au niveau d'une autre wilaya, du chef de service exploitation, d'un surveillant de travaux gaz et d'un entrepreneur, ancien employé à Sonelgaz, et enfin d'un chef de service à l'OPGI de Guelma. Les sept autres personnes en détention, dont un chef de service de l'OPGI, sont poursuivies pour « homicides involontaires, blessures involontaires, dégradations involontaires de biens publics et privés ». Rappelons que le 26 décembre 2004, vers 7 h 45, une explosion d'une rare violence avait fait voler en éclats tout le rez-de-chaussée de l'immeuble n° 20 B de cinq étages, faisant partie du grand ensemble Aïn Defla (ex-Fougerolle) de l'OPGI, sur les hauteurs de la ville de Guelma. Les murs en préfabriqué du rez-de-chaussée comprenant quatre logements, soit quatre familles, avaient été carrément arrachés, dont d'autres éjectés ou réduits en miettes, tant le souffle de cette déflagration était fort. Quatorze personnes y ont péri. Ainsi, comme l'avait déclaré le président de la République lors de la présentation de ses condoléances aux familles victimes de l'explosion de gaz, et comme l'avait rappelé la délégation gouvernementale composée de trois ministres lors de l'enterrement des 14 dépouilles mortelles, une enquête judiciaire avait été déclenchée juste après ce drame, et avait donc abouti à la détention préventive de 13 personnes. Des dizaines de citoyens avaient auparavant été entendus par la police judiciaire de Guelma, des responsables de Sonelgaz et d'autres administrations et entreprises.