Le championnat et l'accession de l'USB en division I, nous les avons concrétisés grâce à Aymène et à Bira », prétendent les uns, « grâce à l'implication tous azimuts du wali qui était au four et au moulin quand beaucoup d'autres se débinaient à la moindre difficulté », assurent les autres : « Grâce à la pression que nous avons exercée à la fois sur les joueurs, sur les dirigeants et même sur les autorités », fanfaronnent les supporters. Mais à peine les flonflons des orchestres populaires se sont-ils tus que la dure réalité est venue se rappeler au bon souvenir de tous : le club USB est un mauvais payeur ; il doit de l'argent, semble-t-il, à la plupart de ses joueurs, à ses fournisseurs et à pas mal d'autres créanciers que les chèques qu'on leur aurait confiés, en guise de garantie, n'arrivent plus à rassurer quant au recouvrement de leurs dus. Pourtant, les pouvoirs publics, tant au niveau de l'APC qu'au niveau de la wilaya, n'ont ménagé, tout le monde en convient, aucun effort pour alimenter le club en subventions et en aides diverses, à chaque fois que les dirigeants du club en faisaient la demande, sans parler de la contribution demandée par les autorités locales à des dizaines de sponsors locaux et à d'autres mécènes qui à Alger comme à Biskra, et parfois dans l'anonymat, ont donné sans compter. A la wilaya, l'on parle de quelque 6 milliards de centimes que l'association USB a touché en une année ; or, les comptes du club USB sont actuellement au rouge, d'autant qu'on n'a même pas songé à payer, à la direction des Domaines, et ce depuis des années, le loyer du foyer situé en plein centre-ville, un foyer pompeusement inauguré il y a à peine dix ans par un ministre, et qui abrita naguère le siège social du club, une cafétéria, un restaurant et tout cela quand l'USB avait pignon sur rue ; un siège actuellement à l'abandon, ce qui dénote une gestion approximative des affaires de l'USB. A propos de la gestion actuelle des affaires du club que tous s'accordent à qualifier d'« individuelle et d'opaque », le wali dans un point de presse a été on ne peut plus catégorique : « Dorénavant, l'actuel président (s'il abandonne l'idée d'aller diriger un club algérois) ou les candidats à la présidence du club si l'un d'eux est adoubé par l'assemblée générale, devra se plier à la réglementation en vigueur en adoptant une gestion transparente et responsable des deniers publics ». Une solution à la crise actuelle, réside, semble-t-il, dans une forme légale de management rappelée par le wali.