Larbaâ Nath Irathen est plongée depuis des années dans une profonde inertie. Le chômage bat son plein et touche plus de 60% de la population active, notamment les universitaires. De ce fait, la délinquance, les tentatives de suicide et les vols ne cessent de s'accroître. Les infrastructures existantes qui auraient pu répondre à l'attente des jeunes, en matière d'activités culturelles, sont soit à l'arrêt, comme c'est le cas de la salle de cinéma, ou fonctionnent au ralenti à l'exemple de la maison de jeunes. « Les possibilités d'évolution pour les jeunes talents sont presque nulles en raison de l'absence de prise en charge », dira un fonctionnaire. L'APC annonçait il y a quelques mois plusieurs projets susceptibles de créer de l'emploi, notamment dans le secteur du bâtiment. Il était question également de la construction d'une piscine à Ledjnen. Les jeunes attendent toujours. Il est important de souligner le jumelage qui lie la ville de Larbaâ Nath Irathen à la municipalité de Saint-Denis (France), une relation qui aurait pu apporter une dynamique en matière d'investissement. Des projets en commun avaient été initiés, mais il semble que les relations entre les deux mairies se soient vite transformées en simples visites de courtoisie. Dans cette localité où rien ne se passe pendant l'année, il est clair que les mois de vacances ne sont pas meilleurs. Ali, un jeune universitaire au chômage nous dit : « En ce qui me concerne, tous les mois de l'année sont des vacances. »