La brigade économique du groupement de la Gendarmerie nationale de Sétif vient, selon une source digne de foi, d'ouvrir une enquête au niveau de l'Entreprise nationale des plastiques et caoutchoucs (ENPC), et ce, suite à l'instruction du procureur général près la cour de Sétif. D'après notre source, le dossier ouvert comporte les dessous de l'affaire des investissements réalisés au niveau de Sofiplast (Sétif) et Soexplast (Médéa), deux filiales du groupe. Le projet initié en 2001 pour une enveloppe de 35 milliards est passé à 80 milliards sans pour autant atteindre les objectifs tracés. Selon toujours notre source, cet investissement, qui devait générer des profits, a accru le déficit et la déstructuration du groupe. Les enquêteurs s'intéressent, nous dit-on, de près à la question du choix d'un soumissionnaire aux dépens d'un concurrent ayant présenté une meilleure offre. Le préjudice subi est, d'après la même source, estimé à plusieurs milliards, en considérant, dit-elle, les écarts de marché, les pertes de change et les retards enregistrés dans la concrétisation d'un tel projet. L'on apprend par ailleurs que cette brigade épluche depuis un certain temps le dossier de la gestion de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) de 1998 à 2002. La question du recrutement de 130 agents sans l'aval de la tutelle, celle de la remise des attestations de la mise à jour à des entrepreneurs qui étaient redevables à la caisse ainsi que l'affaire du détournement de 14 millions de dinars retiennent, nous dit-on, l'attention des enquêteurs qui ont, en outre, bouclé les dossiers de nombreuses Assemblées communales de la wilaya ébranlées par des affaires de malversations, de faux et usage de faux, de mauvaise gestion et de trafic d'influence.