« L'ouverture de capital du CPA va se faire à hauteur de 51% », a indiqué hier à Alger le ministre des Finances, Mourad Medelci, qui intervenait lors des débats sur la politique monétaire en Algérie qui a fait l'objet d'un projet de rapport du Conseil national économique et social (CNES) dont la 26e session s'est achevée hier. Ainsi, si l'on tient compte des propos du grand argentier du pays, cité par l'Agence presse services (APS), le partenaire qui négocie son entrée dans le capital du Crédit populaire d'Algérie (CPA) pourra être actionnaire majoritaire. Ce point précis était à l'origine de l'échec des négociations avec le groupe financier français Société générale pour une prise de participation dans cette institution financière. La privatisation du CPA sera « progressive » pour, souligne le ministre des Finances, M. Mourad Medelci « ne pas mettre en péril la place bancaire ». Il estime en effet que le maintien d'un financement bancaire renforcé était nécessaire pour répondre aux exigences économiques de l'heure, notamment dans les secteurs d'habitat et de l'agriculture. La banque étrangère qui doit être sélectionnée au bout d'un an pour racheter cette part de capital pourra ainsi « prendre le contrôle du CPA », expliquent les experts. Des sources proches des milieux financiers ont indiqué de leur côté que plusieurs banques, notamment américaines et européennes, ont manifesté leur intérêt pour une prise de participation dans le capital du CPA. Pour ce qui est du processus de privatisation des autres banques, Mourad Medelci a assuré que la privatisation des banques publiques allait être le « point focal » de la réforme financière qui inclut la réforme monétaire. « Je pense que l'autonomie de la Banque d'Algérie a un caractère particulier du moment où les principaux acteurs de la place bancaire qu'elle contrôle relèvent de la propriété de l'Etat », a-t-il dit.