L'entreprise publique Filamp de Mohammadia (Mascara), spécialisée dans la fabrication et la commercialisation des lampes à incandescence, vient de lancer un véritable SOS au gouvernement. Confrontée à des difficultés sérieuses d'écoulement de ses produits sur le marché national, l'entreprise, lit-on dans la lettre ouverte adressée au chef du gouvernement, « est dans une situation très critique menaçant même son avenir à très court terme ». Les raisons essentielles ayant engendré cette situation, soulignent les rédacteurs de la lettre, « trouvent leur explication dans la concurrence déloyale qui serait pratiquée sur le marché national. A titre d'exemple : la vente non formalisée (sans factures) et le dumping ». Ne pouvant plus utiliser ces procédés, par son statut public, Filamp, indique-t-on, « se trouve impuissante à faire face à cette forme de concurrence ». Pour maintenir l'entreprise en vie, la direction générale, révèle la lettre, a opté, depuis avril 2002, pour « le travail partiel », soit « 15 jours travaillés et 15 jours au repos avec défalcation d'un pourcentage sur la rémunération des journées non travaillées ». L'entreprise, indiquent ses rédacteurs, « a investi 500 millions de dinars de 1999 à 2001 pour sa mise à niveau et pour l'acquisition d'une nouvelle ligne de production à grand débit » En dépit de tous ces ef.forts, Filamp, conclut la lettre, « se trouve pour le moment endettée et n'arrive pas à prendre le dessus par rapport à ses concurrents, bien entendu, du point de vue prix seulement ».