Les populations des wilayas de Jijel, Annaba et Skikda ont exprimé un vif soulagement à l'annonce de la capture, lundi dernier, par les forces de sécurité de l'ANP basées à Annaba, de Cherif Djemaâ Mourad, 38 ans, un terroriste sanguinaire et émir désigné du GSPC qui a été à l'origine de nombreux assassinats, enlèvements, rackets et incendies de biens publics et privés. Cette capture, qualifiée de coup d'éclat des forces de l'ANP à Annaba, a été confirmée par des sources proches de l'état-major opérationnel de l'ANP de la région de Annaba. Avec une trentaine de ses acolytes tout aussi dangereux que lui, ce terroriste écumait, depuis 1995, les régions s'étendant des monts de l'Edough à Annaba jusqu'à Jijel via Collo. Cette nouvelle victoire des forces de l'ANP sur le terrorisme local intervient quelques mois après l'arrestation dans une clinique privée de son adjoint Megata, tout aussi dangereux. Dans la seule région de Annaba, outre les attentats meurtriers perpétrés à la fin 2000 contre les éléments des groupes d'autodéfense, les gendarmes de Chetaïbi et Seraïdi, CDM a égorgé de ses propres mains les 4 ressortissants russes. Il les avait surpris au moment où ils cueillaient des champignons dans l'une des localités de la commune de Oued Zied au piémont de l'Edough. Il est l'auteur de l'incursion terroriste en 2001 dans la plage de Oued Bakrat à Annaba où il avait égorgé plusieurs jeunes gens et une jeune fille. Pervers et d'une extrême atrocité, CDM est à l'origine d'exécutions systématiques des personnes tombées entre ses mains à Annaba, Skikda et Jijel où il avait opéré. Sous ses ordres, la trentaine de terroristes ont massacré des populations désarmées des localités isolées. Impitoyable, ce criminel ne reculait devant aucun moyen contre les membres de son groupe qu'il soupçonnait de contester son autorité. Ses actes les uns aussi sanguinaires et atroces que les autres ont entraîné les déplacements forcés des populations. Il est l'auteur du tract menaçant de mort toute la population de la localité de Aïn Barbar (Seraïdi) contrainte de fuir. Des dizaines de citoyens soupçonnés de collaboration avec les services de sécurité ont été passés au fil de son épée. Depuis sa dernière incursion à Oued Bakrat et deux attentats commis en 2002 sur la route de Aïn Barbar (Seraïdi), CDM et sa bande survivaient grâce à des actions intermittentes de banditisme. Quelques minutes après son arrestation, ce sanguinaire, qui se sentait fort face à des citoyens innocents et désarmés, a avoué tous ses crimes et exactions. Du côté des services de sécurité, on n'exclut pas que leur émir capturé, plusieurs terroristes devraient se rendre.